mardi 15 octobre 2019

De Dreyfus au glyphosate


De Dreyfus au glyphosate

   Quel peut, pourrait bien, être le rapport entre Mr Dreyfus et le glyphosate ? Entre cette célèbre affaire qui déchira la France à la fin du XIX siècle et le coté cancérigène ou non d’un célèbre herbicide ? C’est ce que nous allons voir ! 
   Le drame de l’affaire Dreyfus est celui d’un horrible piège dans lequel tomba une société qui pensait être sur une pente ascendante dans sa quête d’un monde meilleur, et cela en s’appuyant sur de solides valeurs ; entre d’un coté l’éducation rendue facile d’accès par le nombre d’instituteurs et obligatoire par la loi, et de l’autre un anticléricalisme assumé qui garantissait une liberté de conscience, la France de 1894 était persuadé d’être du coté du bien, du juste et d’avoir écarter les démons de l’obscurantisme. Quand un militaire fut soupçonné d’espionnage au profit de l’Allemagne, tout le monde pensait que la justice allait faire son devoir, condamner le coupable ou innocenter la victime ; entre instance et appel, le droit allait résoudre cette affaire et conclure le procès.
   On sait aujourd’hui que le capitaine Dreyfus était innocent ; à l’époque on aurait pu, on aurait du penser que si sa culpabilité était apparu si rapidement difficile à démontrer, c’est qu’il y avait une forte chance qu’il soit effectivement innocent ; le bon sens et l’esprit critique auraient pu s’imposer. 
   Mais alors, que s’est-il passé pour que tout s’emballe, qu’une affaire presque banale voir idiote devienne un drame national ? Essayons d’explorer ce dernier point : le drame. Il y avait d’abord un contexte émotionnel d’une grande intensité ; après la défaite de 1870, marquée au fer rouge dans le cœur des Français par l’annexion de l’Alsace et la Lorraine, le réarmement militaire (avec comme but explicite de libérer les deux provinces perdues) était devenu le principal enjeu national, tous ce qui touchait l’armée devenait électrique. Mais la défense des toutes nouvelles valeurs républicaines était tout aussi importante ! Justice et droit de l’homme étaient devenus les emblèmes de la République. Et on sait que l’excès de passion est mauvaise conseillère. 
  Au fur et à mesure que ces émotions se structuraient, la question initiale de la culpabilité ou non du capitaine Dreyfus était devenue secondaire : le piège s’était refermé. D’un coté, l’armée ne pouvait pas avoir tord, ou plutôt on ne pouvait dire qu’elle s’était trompée, il valait mieux un innocent solitaire envoyé au bagne, une victime expiatoire, un martyr de plus en Guyane, que de « salir l’honneur de notre brillante armée » ; en toute lucidité, c’était la pensée et le discours des antidreyfusards. On arrivait à ce proverbe bien connu « on ne fait d’omelette sans casser des œufs », tout en rappelant les obligations dues à la raison d’état. Et de l’autre, il était hors de question de jeter à la poubelle les grands principes issus de la Révolution Française qui avaient structurés l’action politique de la IIIème république ; comment défendre l’enseignement obligatoire et renoncer à une justice égale pour tous ? Quelque qu'en soit le prix, un innocent ne pouvait pas, devait pas rester condamné.
   Bien sur, on aurait pu imaginer une discussion, négociation entre ces deux visions qui s’opposaient, on aurait du le faire avant que les positons ne deviennent irréconciliables. Mais le train infernal était lancé, plus rien ne pouvait l’arrêter ; il fallait un vainqueur inutile et un vaincu humilié. Tout le monde connait la suite.

   Avec l’herbicide vedette de la fin du XX siècle, nous avons de très fortes analogies ; qu’il soit cancérigène ou non est une question qui doit se résoudre via un débat scientifique ; cependant l’épidémiologie du cancer est une science à la fois indispensable et très ardue, pleine de colonnes de chiffres insipides et tristes. On peut aussi dire que depuis le temps que l’on en parle (bientôt 20 ans) si des éléments claires pour montrer sa toxicité avaient été vus, on le saurait. D’ailleurs, aucune agence sérieuse de surveillance sanitaire ou environnementale n’a émis de jugement ou d’opinions négatives sur le produit.
  Mais dès le début de l’affaire, la culpabilité du glyphosate permettait de faire d‘une pierre deux coups, voir trois ! On démontrait aussi qu’une multinationale capitaliste avait cherché à tuer des gens, et on imposait le choix vers une agriculture débarrassée de tout produit chimique ! Cela ne fut pas un hasard si toutes les mouvances écologistes se sont enthousiasmées dans ce combat, une victoire dans ce dossier leur promettait un avenir radieux : la victoire pouvait être totale ! Dans ce contexte, il était devenu hors de question d’envisager une marche arrière, tout devait être fait pour gagner ce combat ; aucune possibilité de faire amende honorable et reconnaître une conclusion hâtive et rapide ; d’où ce banco, ce « all in », et le piège s’était refermé du coté des écologistes. 
   De l’autre coté, les scientifiques, ceux qui connaissent le cancer et son épidémiologie pour l’avoir si longtemps côtoyé, ceux qui savaient son coté ardue, difficile, et souvent ambiguë, ne pouvaient pas de résoudre à renier leurs si longues années sur ce dossier : ils décidèrent de résister, de ne pas se laisser faire, et de tenir bon sur la réalité des chiffres, surtout pas peur d’un effet domino : aujourd’hui le glyphosate, demain quoi, les vaccins ? Tous les médicaments ? On a vu, dans de pareils cas, des personnes transiger, et appliquer cette vieille maxime « un bon accord vaut mieux qu’un mauvais procès » ; cela ne fut plus possible, et la aussi le piège se referma. 

   Ce qui est horrible dans ce type de situation, c’est que l’on sait intuitivement qu’il n’y aura pas de prote de sortie, de solutions ; nous allons tout droit dans une conclusion « perdant-perdant ».

jeudi 10 octobre 2019

Médicaments remboursés en France

Notre système rembourse environ 30 milliards d’Euros de médicaments tous les ans, quelle est LA priorité qui a été définie, depuis plus de vingt ans, par rapport à nos voisins européens ? Objectivement, ce n’est pas l’innovation, mais la « distribution de proximité » et cela via deux mécanismes très coûteux. D’abord avec le maintien d’un circuit logistique long, via grossistes et pharmacies, aux dépens d’un système court, le « mail-order » via internet et poste : ce circuit long absorbe entre un quart et un tiers du coût sec-soc des remboursements du médicament. Et puis nous avons un système avec des marges sur les médicaments génériques qui sont, au niveau de l’officine,  deux fois plus élevés en France que dans le reste de l’Europe, le pharmacien a la même marge en Euros pour un générique que pour le princeps ; en clair, si un princeps valait 10 euros, sa marge était de 3 euros, le prix total était de 13 euros ; si le générique vaut plus que 4 euros, sa marge reste à 3 euros et le prix total 7 euros ; les génériques font un tiers du chiffres des officines, mais leur marge moyenne est de 50%. Très étonnante spécificité française de ce choix d’une distribution de proximité onéreuse, mais comme l’enveloppe du coût des médicaments est limitée, fermée, cela se fait au indirectement dépens de  des produits récents innovants

mercredi 7 août 2019

Catastrophisme écologique


Une des infos de ce matin est l’affirmation, de Mr Cochet, qu’il n’y aurait plus de moyen de locomotion d’ici 2040, et qu’on allait revenir au cheval et aux fiacres. De tous temps, les personnes qui ont voulu en convaincre d'autres ont noircis le tableau pour faire apparaître leur solution encore meilleur, c'est un grand classique. Techniquement, cela s’appelle la "prévision autodestructrice" => "demain sera catastrophique, sauf si....". La description de ce scénario catastrophe n'est que la première partie de l'argumentation vers la solution qui est régulièrement "difficile mais indispensable"; de plus, si tous se passe comme prévu, cette prévision catastrophe ne se réalisera pas, on ne la verra jamais car les mesures correctrices auront été prises: on ne pourra donc reprocher à celui qui l'avait prédit d'avoir de s'être trompé, ou d'avoir "menti". "En 2040, il n'y aura plus que quelques calèches à Paris comme moyen de locomotion, SAUF SI on me nomme Président de la République avec les pleins pouvoirs". CQFD

samedi 18 mai 2019

Qui sont les grands conquérants que l’histoire a reconnus ?


Parlons des Grands Conquérants, de ces personnes très célèbres parce qu’elles se sont imposés à travers l’histoire, ou que l’histoire a consacré à cause de leurs exploits guerriers et civils. Mais sont-ils nombreux ? Depuis la  nuit des temps, combien a-t-on compté de  conquérants, et quels sont ceux que l’on peut requalifier de « Grands Conquérants » ? En un mot qui sont-ils, qu’elles sont leurs noms. Pour les connaître, voir les classer, il nous faut d’abord passer par l’épreuve de la définition ; je dis épreuve, car cette définition n’est pas si facile, et elle finira par être sélective : beaucoup de candidats mais peu d’élus.
Conquérants vient de conquérir ; la première définition officielle que l’on trouve est sans appel « Personne qui fait des conquêtes par les armes » ; et puis il y a aussi la version plus humaine,  sentimentale « Personne qui séduit les cœurs, les esprits » ; cette deuxième vision est-t-elle adapter à notre sujet ? La première serait trop simpliste, voir négative. Et puis, après quelques réflexions, je redis Oui, trois fois OUI. Il ne suffit pas de réaliser une conquête guerrière, de réaliser une annexion pour passer du statut de « bon général » à celui de « Grand Conquérant ; il faut rajouter à la conquête guerrière, physique, géographique la dimension humaine de séduction, d’adhésion pour les personnes qui ont été conquises. A quoi avoir un nouveau territoire, une nouvelle province, si, faute d’avoir séduit les cœurs et les esprits, on se retrouve quelques années plus tard avec une révolte, une insurrection suivi d’une défaite et d’un retour à la case départ ?
Les Grands Conquérants, les meilleurs d’entre eux, ont réussi l’alchimie d’avoir réussi à conquérir les personnes, et d’avoir pérennisé d’une manière durable, des dizaines d’années voir des siècles, leur conquête ; souvent ils ont ainsi crée un empire dans la suite de leur conquête armée, et aussi été le point de départ d’une dynastie : la boucle était alors bouclée.
Et pour y réussir, toutes les règles de bonne gestion d’un pays, les principes d’une bonne gouvernance juste et efficace ont été appliqués ; après la victoire des armées est venu une politique mêlant le droit, la justice, la religion qui a permis que ceux qui avaient été vaincus et conquis de trouver une nouvelle qualité de vie les amenant à une accumulation de bonheurs individuels : de perdants, ils ont pu volontairement rejoint le camp des gagnants.
Toutes ces intégrations ne se sont pas faites à sens unique ; les vainqueurs d’hier doivent aussi se transformer eux-mêmes d’une manière suffisante pour qu’un équilibre, nouveau, stable et durables, apparaisse entre les deux communautés qui, après s’être suffisamment haïs pour se faire la guerre, puissent se réconcilier.
Enfin, on ne peut s’appuyer que sur l’histoire, des récits parlés puis écrites pour établir cette liste ; or les faits historiques ne datent que du début du premier millénaire avant JC, avant il est difficile de faire la part des choses entre les contes, rumeurs, épopées et la réalité ; il est fort possible que les empires mésopotamiens aient connus des Grands Conquérants, Nabuchodonosor ou Assurbanipal devraient peut-être faire partie de ma sélection ; mais comment valider ? Établir un début de preuves ?
Cette sélection impitoyable ne laisse filtrer que peu de noms ; j’ai sans doute été sévère, mais il le faut pour garantir la qualité de ce court récit sur les Grands Conquérants.
ALEXANDRE le Grand, la référence
Le nom du premier de ces Grands Conquérants n’est pas surprenant, il y tient sa place sans l’ombre d’un doute, et on ne compte plus les noms de ceux qui ont voulus chausser ses bottes, refaire son succès, et pouvoir se qualifier de successeur d’Alexandre. En quelques années, ce fils prodige du roi d’un microscopique état montagneux situé au Nord de la Grèce a conquis l’ensemble du monde connu. A une époque où Rome n’était qu’un petite cité-état, la Grèce empêtrée dans ses guerres intestines, civiles et suicidaires, Alexandre emmena son armée conquérir l’équivalent de la Turquie, l’Egypte, le proche orient, l’Iran, l’Afghanistan et la partie nord de l’inde.
Son talent militaire comprenait de nouvelles tactiques, ses phalanges équipées de leur longue « sarisse » sont restés célèbres ; de plus, en tant que meneur d’homme, Alexandre, toujours avec ses soldats dans tous les combats, galvanisait ses troupes d’une manière qui n’as peut-être jamais été égalée. Et après toutes ces victoires militaires, il a pu intégrer, mélanger les cultures des pays conquis : les milliers de mariages scénarisées entre Grecs et Perses sont aussi dans toute nos mémoires.
Sans doute sa fin brutale, sa mort à 33 ans, ne lui ont pas permis de terminer son œuvre, mais bien que sans successeur dynastique, son fils juste né, son empire divisée entre ses principaux généraux a survécu plusieurs siècles avec les principes originaux qu’il lui avait donné ; définitivement, Alexandre le Grand a été le premier des Grand Conquérant et sans doute le plus abouti.
Qin donna son nom à son empire
Au détour du II siècle avant JC, à l’autre bout du monde, un homme réalisa la première unité de l’ensemble des terres, royaumes et états situé entre, au sud des déserts mongols et à l’ouest la péninsule indochinoise ; il donna son nom à cet ensemble qui s‘appelle depuis la Chine. A la conquête militaire succéda une politique d’unification terrible : tout a été fait, dans la douleur et le sang, pour transformer ce vaste ensemble en un seul et même pays ; quelque qu’en fut le coût humain, cet exploit est toujours considéré comme ayant été un des plus importants accomplissements en cette partie du monde, et depuis, TOUT les pouvoirs chinois, monarchiques ou non,  n’ont fait qu’imiter ce qu’avait fait Qin : tous n’ont eu depuis comme seul ambition d’avoir une influence dans le maintien et le développement de l’Empire du Milieu.
Son monumental tombeau ne coutât pas la vie d’un seul courtisan : à une époque où tous mourrait avec leur suzerain, il préféra créer une immense armée en terre cuite, et quinze mille statues d’argile ont depuis comme mission de surveiller son dernier sommeil.
Mahomet l’empire religieux
Au milieu du moyen âge, à la fin du VI siècle après JC, un homme d’âge mur, quinquagénaire, après avoir beaucoup observé le proche orient, de la péninsule arabique aux confins de l’Inde en passant par l’Egypte a sans aucun doute compris comment faire de cette myriade de peuplades querelleuses un grand empire ; pour cela il fallait une unité militaire, donc politique mais surtout religieuse. Ses révélations comprennent des visions politiques et religieuses : un empire dans ce coin du monde, travaillé depuis mille ans par le judaïsme et le christianisme  devait avoir de nouvelles fondations religieuses.  Ainsi sont nées, de la même volonté d’un seul Grand Conquérant, l’islam et l’empire arabo-musulman ; en un laps de temps assez cours, une seule dizaine année, il réalisa son ambition.
Bien sur la succession fut difficile, pas facile de tout prévoir quand on est arrivé au pouvoir si tard, mais malgré l’hécatombe parmi les califes qui lui ont succédés, les principes fondamentaux qu’il avait mis en place ont pu être conservé, et l’empire qu’il avait crée a perduré, voir est toujours présent, grâce à l’oumma,  en ce début de XXI siècle. La religion dont il avait parfaitement vu l’importance dans le ciment de son empire a très bien rempli son rôle de stabilisateur de cet empire historiquement arabique.
Charlemagne le premier Européen
Le milieu du moyen-âge est considéré comme un âge sombre, avec régression de acquis culturels, techniques et sociaux qu’avaient apportés les Romains durant de si nombreux siècles ; depuis, l’histoire ne mentionnait qu’invasions barbares, francs ; et puis une suite de guerres, massacres à chaque fois que les nouveaux vainqueurs de leurs précédents suzerains rapidement détrôné au mieux, assassinés souvent, prenaient un pouvoir éphémère en attendant le nouveau massacre.
Et puis Charles Martel fut une première trouée lumineuse quand il pu arrêter la conquête des armées musulmanes (ou plutôt islamo-hispano-berbère) du coté de Poitiers ; entre ses deux fils, la guerre habituelle de succession vit un nommé Charles émergé et déclaré vainqueur par le pape. Et alors là, grande surprise ! Ce vainqueur, réputé analphabète, fit une œuvre colossale de gouvernement en unifiant les pays qui s’appellent aujourd’hui Europe, organisant ce qui était réputé devoir toujours être ingérable : il fut sans doute le premier non-romain à avoir crée une administration aussi efficace que celle de Rome.
Le pape, car à cette époque il usait et abusait de son statut de représentant de Dieu sur Terre, consacra sa réussite en le couronnant Empereur ; d’une société où le bellicisme était LA raison d’être, il fit une région presque paisible ; il créa le mythe de l’Europe paisible et heureuse.
Bien sur la succession fut difficile, la vieille habitude carolingienne de diviser son héritage en autant de parties que l’on avait de fils fit éclater l’empire en trois parties, mais quelques années et guerres plus tard, tout rentra dans l’ordre. Les invasions normandes firent souffrir la partie occidentale de l’empire, la partie orientale se senti investi du sentiment d’être seul légitime de recueillir l’héritage : il y eu de très nombreuses nouvelles guerres.
Mais depuis Charlemagne, il n’y a pas de conquérant européens qui n’a pas basé ses guerres de conquête sur l’impérieuse et absolue nécessité de retrouver, de refonder l’empire de Charlemagne, le Saint Empire (dit) Germanique.    
Gengis Khan l’exterminateur   
Sans doute Qin a-t-il crée la Chine, elle existe toujours ; mais les dynasties mongols n’ont eu de cesse de vouloir la conquérir, dans une volonté plus globale et étonnante de s’approprier le monde. Car c’est bien ce qui fait l’originalité de ces moghols : la simple volonté de régner sur le monde entier, ne jamais s’arrêter dans les conquêtes tant qu’il y avait une terre devant eux. Et dans sa stratégie de conquête, Gengis Khan préféra le plus souvent les guerres d’exterminations, avec un pillage totale de tout ce qu’il était possible de piller et des meurtres de tous ce qui était vivant ; tel était l’habitude.
Les historiens prêtent d’ailleurs de ce monsieur la réussite complète de génocides, l’extermination à 100 % de plusieurs dont il n’a resté absolument aucun survivant ; depuis il y a eu beaucoup d’imitateurs, mais personne n’a égalé Gengis Khan.
C’est bien ce point qui pourrait faire éliminer Gengis Khan de cette sélection, il ne commençait à gérer ses conquêtes qu’après avoir massacré une partie importante de ces habitants ; mais après cette terrible sélection non-naturelle du départ, les habitants (les survivants) des pays conquis avaient tous les avantages des gagnants.
Et la taille de cet empire fut immense, le plus grand de tous, il est plus facile de décrire ce qu’il ne comprenait pas ! L’Empire mongol était TOUT le monde connu sauf : la partie Sud de l’Inde, l’Arabie, l’Europe du Nord, la Sibérie et la partie Ouest de l’Europe, au delà de la Pologne aujourd’hui ; tout le reste dépendait des Khan.
Les successions entre les Khan étaient difficiles, beaucoup ont pensé que cela n’allait pas le faire, mais cela fit souvent, jusqu’à la dernière fois !
Pas de Français dans cette liste, il me semble que deux seuls pourraient être proposés : Louis IX et Napoléon 1er.
Louis le neuvième, plus connu sous le nom de Saint Louis, fut un grand organisateur, qui a pu reconquérir son royaume, et surtout renforcer durablement le concept de roi-chrétien ; à sa suite, pendant deux ou trois siècles, tous les gouvernants, grands seigneurs et rois, asseyaient leur crédibilité et agissaient en se réclamant de l’héritage de Saint Louis : c’est cela aussi la marque des Grands Conquérants.
Napoléon aurait très bien pu faire partie de cette liste, il fut un remarquable exemple de conquérant-pacificateur-organisateur. S’appuyant sur les idéaux de la Révolution, il mit l’Europe à ses pieds et dans ses mains. Hélas, trois hélas, un appétit trop fort alla tout gâcher d’abord en Espagne puis en Russie.
Et depuis cette époque de la fin du XV siècle, avons-nous eu des Grands Conquérants depuis ? Et bien, j’hésite à proposer des noms ; Charles Quint ? Son ambition n’était que maintenir l’existant ; Napoléon ? Voir ci-dessus ; Hitler ? N’ayant pas voulu ou pu passer par l’étape pacification des conquêtes, son échec était inscrit. On ne peut que craindre (ou souhaiter) que cette liste de Grands Conquérants soit définitivement close.

Post-scriptum: sur Mahomet le conquérant, je viens de retrouver un texte d'Alexandre Dumas qui résume sa totale réussite:
"Le 10 septembre 570, sur les confins de l’Arabie Pétrée, au milieu de la ville de La Mekke, dans le sein de la tribu de Koreisch, qui descend en droite ligne d’Ismaël, fils d’Abraham, naît un enfant dont les aïeux occupent depuis cinq générations la souveraineté de cette ville. À deux mois, la mort lui enlève son père ; et à six ans, sa mère : l’orphelin, élevé par Abou-Thaleb, son oncle, adopte la profession du commerce. À treize ans, il voyage dans la Syrie ; à dix-huit, la régularité de sa conduite, la franchise de ses paroles, la concordance de ses actions avec ses paroles, lui méritent le nom d’Al-Amin (le Fidèle) ; à quarante ans, l’homme, instruit par ses voyages dans les dogmes religieux des pays qu’il a parcourus, jette les yeux autour de lui : il voit les Arabes partagés en tribus rivales, professant les unes l’idolâtrie, les autres un judaïsme corrompu ; les chrétiens orientaux divisés en une multitude de sectes qui se persécutent avec fureur. Lui seul, au milieu des peuples grossiers et ignorants, doué d’une mémoire heureuse, d’une éloquence vive, d’une présence d’esprit rare, d’un tempérament robuste, d’un courage inébranlable, reconnaît sa supériorité sur tout ce qui l’entoure, devine que le terrain n’attend que la semence, et commence à penser qu’il pourrait bien être appelé, comme Jésus, fils de Marie, à prêcher les dogmes d’une religion nouvelle. Bientôt il se présente au peuple comme l’envoyé de Dieu ; mais, ainsi que tout fondateur de secte, il commence par éveiller l’incrédulité et la persécution. Poursuivi par les Koreischites comme faux prophète, il est forcé d’abandonner La Mekke en proscrit ; et de cette fuite, qui correspond chez nous au vendredi 16 juillet 622, sous le nom d’Hedjirah,
qui veut dire fuite, date pour le monde une troisième ère.
Médine reçoit le proscrit ; là le rejoignent ses disciples, là se rassemble une armée. Il se met à sa tête, et, le sabre en main, se rouvre une route vers la ville qui l’exila, et dans laquelle, le 12 janvier 630, il rentre en conquérant et en prophète, à l’âge de soixante ans. Alors le vieillard se rend au temple, en fait abattre les trois cent soixante idoles, sans en excepter les statues d’Abraham et d’Ismaël, ses ancêtres : puis, pour purifier le saint lieu, il se tourne successivement vers l’orient, le midi, l’occident et le nord, croisant à chaque pause les bras sur la poitrine, et criant : « Allah ak-bar, » Dieu est grand. Enfin, deux ans après, comblé d’honneurs et de respects, unique prophète d’une religion qui domine aujourd’hui la moitié de l’ancien hémisphère, premier fondateur d’un empire qui, agrandi par ses successeurs, embrassera, en quatre-vingt-dix ans, plus de pays que les Romains n’en avaient conquis en huit siècles, il meurt à Médine le 8 janvier 632 de l’ère chrétienne, et, trois jours entiers, les chefs des tribus qu’il a soumises ont besoin de contempler son cadavre pour croire que celui-là qui a fait de si grandes choses était un homme mortel comme les autres hommes.

Cet enfant orphelin, cet homme fugitif, ce vieillard triomphateur, c’est Mahomet le prophète, que ceux de l’Orient appellent Mohammed-Aboul-Cassem."

mardi 14 mai 2019

L’Ecologie, la nouvelle religion du XXI siècle ?


C’est une question que l’on peut se poser : l’écologie est-elle, va-t-elle devenir une des religions principales du XXI siècle ?

   Pas mal d’arguments plaident en faveur de cette affirmation ; la liste des critères qui permettent de définir que l’on a en face de soi une religion sont finalement assez bien codifiés ; citons par exemple : une vision claire de ce qui est important dans le jour présent, la certitude de ce qu’il faut faire pour obtenir une vie parfaite sur la terre, et au contraire la démonstration apocalyptique  de ce qu’il va arriver si l’on s’égare ; il y a bien devant nous le choix entre un enfer et un paradis.
   Face à ses enjeux, il y a aussi ce qui savent, leur mission et de convaincre de gré voir de force, par la parole ou le glaive, l’ensemble des autres, tous les autres terriens, d’adhérer d’une manière « absolue » à la vérité établie ; et ces différentes certitudes sont codifiés et écrites dans un ou plusieurs grands livres. La réalité physique ou matérielle des choses présentes ne doit en aucune façon interférer avec la vérité qui a été établie : l’écologie est définitivement du coté des idées et n’as aucune considération pour les faits, quand ceux-ci ont la malchance de s’opposer aux idées, ils sont non seulement ignorés mais physiquement détruits et les gens doivent suivre.
   Enfin, l’écologie n’as que faire du bonheur individuel et du confort particulier des humains ; il y a beaucoup important et urgent : il faut sauver l’humanité des périls qui peuvent l’accabler, car les forces du « mal » sont toujours présentes ; et le combat contre celles-ci ont la particularité d’être implacables.  La victoire est assurée, et cela même si de combats et batailles intermédiaires peuvent et seront le plus souvent perdus ; cela n’as aucune importance : seul doit être prise en compte la vision de la victoire et du paradis ultime.
   Toutes ces certitudes, toutes ces obligations immatérielles pourraient nous entraîner à qualifier l’écologie de religion ; tout lecteur attentif aura bien vu que la majorité des critères et qualitatifs cités ci-dessus concernent aussi les religions, qu’elles soient mono ou polythéistes ; et on sait bien que le culte en lui-même, le rituel, les lieux ou les officiants sont des éléments secondaires.
   Cependant, il manque d’autres éléments fondateurs et indispensables pour définir une religion ; le premier d’entre eux est la transcendance. Si de nombreux écologistes sont quasiment acquis à l’idée d’une vision supérieure, déifiée des autorités immanentes auxquelles ils obéissent aveuglement (le soleil par exemple) je n’ai pas encore vu ou lu de récits où on parlerait d’une transcendance, d’une réincarnation d’un de ces équivalent dieu sur notre bonne vieille terre ; oui, il y a des Dieux écologiques, mais on cherche un Abraham, Bouddha, Jésus, Lao-Tseu ou Mahomet : aucune relation entre ces puissances mystiques n’a été établi via un prophète ou assimilé ; or aucune religion n’as fait, depuis la nuit des temps, l’économie de cette transcendance.
   Le deuxième élément important manquant ce jour est la stratégie clairement affirmée à tous d’une irrémédiable volonté de conquête physique, par la guerre ou un de ces équivalents, de l’ensemble du globe pour en faire un empire, avec sa civilisation construite autour du culte de la religion.
   Rien ne dit que l’écologie naissante du XXI siècle ne cédera pas à l’attrait de devenir une religion complète et définitive, sure d’elle et dominatrice, avec la mission très autoritaire de création d’un empire ; mais ce jour, en ce début d’année 2019, on ne peut que dire que l’écologie n’est qu’au stade que le qualifierais de pré-religieux, et que d’autres appellent « secte » ; un peu comme la religion chrétienne l’était durant les deux premiers siècles de notre ère : prête à bondir, mais devant encore bénéficier que quelques transformations pour devenir une religion à vocation mondiale.
    Tout est prêt, mais rien n’est sur.   



lundi 6 mai 2019

Analyse critique et détaillée du titre d’un article de presse


Dans l’édition informatique du lundi 6 Mai du « Point », un article se présente avec ce titre « Un million d'espèces menacées d'extinction : le cri d'alarme de l'ONU », essayons d’en faire une analyse critique et détaillée.
Le titre démarre par chiffre, comme très souvent le cas aujourd’hui, un gros chiffre pour impressionner et donner du poids à l’argumentation qui va suivre : un million ! L’emploi des chiffres est de plus en plus la règle: il faut mesurer pour convaincre.
Le deuxième mot est « espèce » nul doute que l’on parle du vivant, des choses de la vie, il s’agit d’espèces animales ; et le mot suivant « disparition » renvoie directement à l’arrêt de la vie, à la mort ; et cette mort concerne non seulement des animaux actuels, mais de toute la lignée, de tous les descendants de ces espèces animales : un horrible massacre.
Il faut être crédible pour affirmer cela, et la caution est directement l’ONU : du lourd, du sérieux ; si cela avait été l’Agence Européenne de l’environnement, l’impact n’aurait pas été le même ; mais là l’ONU apporte une garantie de véracité.
Ces espèces auraient-elles disparues ? Seraient-elles en voie immanente de disparition ? Ouf, non : elles sont « menacées » ; et on retrouve la délicate nuance derrière lequel se cache tous les articles de ce type : le conditionnel, ce n’est jamais tout à fait certain. Mais sans doute suffisamment probable pour justifier un titre de ce niveau de dramatisation.
Et nous arrivons à un résumé synthétique de la grande majorité des articles de presse en ce début du XXI siècle : un chiffre choc, une caution théorique et un drame absolu à venir ; sauf si c’est l’inverse ou le contraire qui arrive.
Au final, rien ne peut être considérée comme faux, mais tous les éléments du « non vrai » sont réunis ; est-ce cela une « fake news » ? Comprenne qui pourra.
PS : au fait, combien y a-t-il d’espèces dans le monde ?  




vendredi 8 mars 2019

Mais pourquoi ont-ils été si nombreux à manifester ?


Le 11 Janvier 2015, le nombre record de 3.7 millions de personnes manifestant en France est, il me semble, validé; tous les analystes, commentateurs, historiens, confirment qu'il s'agit de la plus importante manifestation, rassemblement de Français défilant dans les rues le même jour, pour la même raison, qu'il n'ait jamais eu lieu dans notre pays depuis que celui ci existe. Une seule question : Pourquoi ? 
Il s'est passé des événements vraiment bizarres, étonnants, stupéfiants, et finalement désespérants durant cette période; essayons de résumer, tout en restant le plus factuel possible.
   D'abord, il y a eu le 7 Janvier; deux personnes, comment les appeler, paramilitaires m’apparaît la meilleure expression, deux personnes ayant pris l'apparence de militaires en action se sont données comme mission de liquider physiquement, de tuer pour être clair, l'ensemble des journalistes, des rédacteurs d'un hebdomadaire, d'une « fanzine » comme on disait dans les années soixante dix, au tirage modeste de 30 000 exemplaires nommé "Charlie Hebdo"; ils y sont arrivés, car une dizaine de cadavres a suffit à décapiter ce journal de taille modeste. En repartant, ils criaient "Allah Akbar", "on a tué Charlie hebdo" et "le prophète est vengé; tout en tuant un policier à terre.
Le lendemain, une policière municipale, donc non armé, a été tué sans motif apparent à Montrouge, proche banlieue Sud, avec un arme dite de guerre.  Et deux jours plus tard, alors que les deux présumés coupables de l'attaque du journal étaient repérés et cernées par la police dans un entrepôt en grande banlieue Nord-est, une prise d'otage a démarré dans un magasin casher, distribuant de la nourriture remplissant les contraires de la religion juive; dès le début, le preneur d'otage, qui était seul, a tué quatre otages avec une mitrailleuse de marque Uzi.
Enfin, durant cette même journée, la police donnait, en fin d'après-midi l'assaut sur les deux endroits, les trois personnes incriminés sont tués alors qu'ils prenaient des conduites suicidaires, telle celle de charger les policiers les armes à la main; nous avons donc 12+1+4 = 17 morts plus les 3 personnes incriminés; le décompte plus précis donne :
- 10 journalistes.
- 1 agent d'entretien d'origine maghrébine.
- un policier d'origine maghrébine.
- une policière municipale
- 4 français de religion juive.
Le début de l’enquête, tant policière que médiatique est on ne peut plus limpide, les mots de terroristes et djihad islamique sont les plus prononcées; il apparaît dès le début que les deux "paramilitaires ayant ouvré sur l'affaire au journal Charlie Hebdo étaient "connus des services de police" pour des actes d'islamisme radical, y compris des stages militaires dans des pays du proche orient; les deux autres affaires (la policière municipale et le magasin casher) sont le fait d'une seule personne, un Malien qui a lui aussi faits des stages dans des pays comparables. Au total trois personnes sont les responsables directs de ces trois affaires; et il est possible qu'ils aient travaillé de connivence voir de concert.
Le choc émotionnelle fut intense, et il saisit spontanément beaucoup de Français, le principe d'une manifestation pour le Dimanche 11 Janvier est décidé, par qui ? Mystère, après que de nombreuses manifestations quasiment spontanées aient eu lieu les jours précédents avec une affluence déjà étonnante; d'abord par le parti au pouvoir, auxquels se rallieront TOUS les parties que je qualifierais d'institutionnels, c'est à dire dont le personnel politique à diriger plus ou moins la France depuis de très, très nombreuses années.
L'émotion brute touche aussi de nombreux pays; et de multiples manifestations sont organisés de part le monde, en Europe principalement; mais de très nombreux chefs d'état se sont joint, dans un laps de temps très court (moins de 24 heures) qui habituellement empêche les changements d'agenda de ce type de dirigeant.
Comment s'est appelée cette marche ? Au bout de quelques jours, plus personne ne s'en souvient; le plus important est pourquoi.
Mais pourquoi ont-ils été si nombreux à manifester ? Et à quoi cela as-t-il bien pu servir ?

mardi 26 février 2019

La malédiction autodestructrice, suicidaire de l’antisémitisme


Mon propos n’est pas de rappeler ce qu’est ou n’est pas l’antisémitisme ou l’antisionisme ; mais de regarder, d’analyser ce qui est arrivé aux pays, structures qui l’ont été ouvertement, publiquement, sans état d’âme : que sont devenus ces pays ?.
Dans un passé récent, nous avons, après l’accord Israël-Egypte, ce qui s’est appelé le « front du Refus » soit l’Irak, la Syrie et la Libye : l’antisémitisme version antisionisme était leur valeur fondamentale. Depuis, l’Irak a connu une suite de guerre avec d’abord l’Iran, puis la guerre du golfe, la guerre dite de « Bush » : au minium un million de morts ; depuis 2011, la Syrie a connu une terrible guerre civile, ainsi que la Libye à un degré moindre : plusieurs centaines de milliers de morts.
Un peu plus loin dans le temps, l’Allemagne a pratiqué l’antisémitisme comme point central de sa politique, tué des millions de juifs et a perdu entre 5 à 8 millions de ces citoyens dans la deuxième guerre mondiale ; le pays mettra encore très longtemps à s’en remettre.
L’empire tsariste de la fin du XIX siècle s’est livré à un antisémitisme structuré, ses services ont crée les « Protocoles des sages de Sion » et puis il est tombé dans une horrible guerre civile qui a vu l’apparition du soviétisme au prix de millions de morts.
Nous pourrions continuer à remonter le temps avec l’Espagne du XV au XVIII, antisémite et pratiquant l’inquisition contre ses citoyens ; les guerres des croisades commencés par des pogroms et finissant dans des bains de sang…..
L’antisémitisme se révèle très souvent pour ses propagandistes, ceux le soutiennent et le diffusent, une idéologie  mortifère, suicidaire autodestructrice au cours duquel la mort est omniprésente. Tout se passe comme si le violent discours de haine se retournait contre les ceux l’ont proclamés.   


lundi 25 février 2019

L’homme n’est pas un animal comme les autres


On trouve régulièrement  des articles déclarant, et avec un aplomb certain, et sous couvert de considérations physiologiques sur l’ADN par exemple, que finalement, entre toute les espèces qui existent  sur terre, il n’y aurait pas tant de différence que d’autres l’estiment, que l’ADN commun est très important, de l’ordre de « x » %, qu’il existe de nombreuses similarités entre l’homme et le singe ; bref en un mot comme en mille : l’homme est un animal comme tan d’autres.
D’abord si on parle d’ADN, quelques réflexions : l’homme a 99% d’ADN commun avec le singe et aussi 85% avec la mouche drosophile, autre espèce très étudiée par les chercheurs ; et alors ? Avec les données actuelles, avec ce que l’on sait de l’ADN, cela prouverait quoi ? Quand on dit d’une manière péremptoire que les chercheurs connaissent tous de notre ADN, qu’ils l’ont déchiffré, cela veut juste dire que l’on connait la position des différents acides aminés, alignés l’un derrière l’autre, mais rien de plus. La meilleure image que je connaisse sur ce sujet est que nous avons déchiffré un livre, mais qu’il nous manque le dictionnaire : aujourd’hui cela ne nous sert à rien. Un deuxième exemple : on sait depuis quelques années que notre ADN contient « beaucoup » d’ADN de virus ; combien ? Décrire des pourcentages d’ADN ne sert à rien
Les considérations sur les différents d’alimentation que font certains ne nous avancent pas vraiment, il y a longtemps que l’on n’assemble plus les espèces sur leurs habitudes alimentaires ; sinon le criquet et la vache, deux espèces très friandes d’herbes vertes et grasses devraient se retrouver dans la même catégorie.
Passons aux choses sérieuses, les sentiments, expressions et autres moyens de montre aux autres ce qui se passe au profond de nous-mêmes ; les animaux souffrent et savent nous montrer des sensations d’attachement : c’est clair et tous les possesseurs d’animaux domestiques, de compagnie ou apprivoisés le savent ; la question est : peut-on comparer ces faits objectifs avec ce qui découlent de l’intelligence et des passions que l’on connait de l’homme et qui en est une des caractéristiques les plus fondamentales ? Il est possible de discuter, disserter à l’infini sur cette question, et sans en apporter de réponses.
Alors, prenons des analogies, des considérations générales ; mon argumentation passera par les conséquences nobles ou ignobles de ce que l’on peut imaginer les conséquences de la nature humaine dans sa propre vie et celles de ses voisins. Pour ce qui est du positif, citons l’art et la religion : a-t-on jamais vu une œuvre d’art venant d’un animal ? Que cette œuvre soit visuelle, acoustique ? Tout en pouvant définitivement affirmer  la négative pour le littéraire. Le thème de la religion nous approche des cotés positifs ou négatifs ; car que le sache, on n’as jamais vu un animal adorer une divinité, construire un temple et imaginer, rationaliser l’immortalité ; mais on n’as aussi jamais vu un animal faire un quasi génocide de ses proches pour des idées, des concepts, des dieux.

Non, plus j’y pense, plus je suis convaincu que l’homme n’est pas, n’as jamais été et ne sera jamais un animal comparables à tous les animaux, voir à ceux que l’on appelle supérieures ; il as été, est et restera toujours une dimension mystérieuse qui le différencie ; quand à appréhender, visualiser et définir exactement cette exception, je ne m’y lance pas !

lundi 11 février 2019

Du principe de précaution au négationnisme


Il n’y a pas de journée sans un article, un éditorial condamnant les « fake news », les informations fausses, la désinformation : bref ce qui s’appelle très officiellement la désinformation ; cela est la volonté délibérée de délivrer des informations tronquées, des approximations, des mensonges avec la volonté supposée ou réelle de vouloir influencer, modifier l’opinion des gens pour son propre intérêt.
En introduction, il faut se souvenir que cette nauséeuse tactique n’est pas récente, cela ne date de ce début du XXI siècle ; depuis la nuit des temps, insinuations et mensonges ont existés pour faire pencher la balance de son coté ; mais il fallait aussi pourvoir propager au plus vite ces fausses informations, un technique qui facilite sa diffusion. La Révolution Française a vu la création de centaines de journaux dès que la liberté de la presse fut actée ; et tout aussi rapidement des publications se jetèrent dans la diffusion d’information tronquées.
Aujourd’hui avec les si fameuses et célèbres « autoroutes de l’information », tout le monde peut recevoir toute les nouvelles qu’il veut ou qu’il peut : on sait tout sur tout ; il n’est pas étonnant que des activistes de tout bords, passionnément avides de défendre et propager leurs croyances émettent des informations favorables à leurs idées en oubliant le minimum des obligations du statut de journaliste : les outils techniques sont là pour propager toutes informations, même la désinformation ; mais est-ce suffisant pour expliquer la réussite des fake news ? Les gens ont-ils changés à ce point ? Qu’est ce qui peut expliquer la telle réussite des « intox » ?
Il me semble qu’il faille aller chercher du coté du « principe de précaution » ; solidement établi dans nos valeurs, inscrit dans le dur de notre Vème République; il permet à chaque défenseur acharné de son pint de vue de commencer toute démonstration qui va au devant des faits les plus étables par ce terrible « Mais on se sait jamais ! Tout est possible ! Le principe de précaution doit me permettre de présenter mes idées ! ».
Et en parallèle, le lecteur, l’auditeur envahi d’informations contradictoires se voit interdit toute critique rapide et définitive, car il se voit opposer ce principe de non-choix et il doit « par précaution » tenir pour envisageable ce qui devrait lui apparaître risible voir stupide !

samedi 9 février 2019

Pénurie de médicaments en France


1-     Pénurie pour des produits majeurs et indispensables, dits de santé publique : inadmissible du coté de l’ANSM, un laboratoire pharmaceutique qui ne respecte pas ses obligations peut et DOIT se voir retirer son AMM, et celle-ci transférer à un autres acteur ; juridiquement c’est possible.
2-     Demandes pays émergents : si un fabriquant de vaccins a répondu positivement à 100 millions de doses et qu’il n’arrive pas à faire face, à produire, à remplir son contrat ; son directeur commercial doit être licencié  pour faute grave, voir le comité directeur.
3-     Relocaliser la fabrication des principes actifs en Europe : problème économique, réglementaire ou politique ? Avec les projets, directives type REACH peut-on encore faire de la chimie fine en Europe ? Le risque juridique est énorme. Et s’il devenait gérable, il faudrait trouver des maires, élus locaux d’accord pour implanter une usine qui « produit des trucs toxiques » ; pas si simple.
4-     Exportations parallèles : NON, en Europe, on ne peut parler d’exportations dites parallèles, la libre circulation des produits et services est un acquis. Bien sur c’est complexe pour les médicaments en prix administrés, avec des règles et des prix différents selon les états ; c’est le cas des produits nouveaux innovants, chers et protégées par des brevets ; mais pour ceux-ci, les autorités de tutelle se sont toujours montrer très indulgentes et coopératives. No problemo.
5-     Il faut savoir que +/-80 % des médicaments vendus en Europe n’ont plus de « protection intellectuelle » ce sont des génériques avec des prix libres, soumis à une concurrence de marché comparable à celle que subissent tous les autres biens vendus en Europe. Et qu’ils ne représentent que +/- 20 % des ventes du total des laboratoires d’un pays.
6-     Donc au final, si un fabriquant de générique d’augmentin, c’est-à-dire une association « amoxicilline acide clavulanique », sous forme  injectable comme il en existe plusieurs centaines ou milliers de part le monde, toutes aussi bien fabriqués les unes que les autres n’arrive pas à gérer ses prix entre différents canaux de distribution, différents états ou structures ville vs hôpital ; il devrait, voir doit changer de métier et se réorienter vers un business plus simple, moins compliqué, vendre des pizzas sur les marchés par exemple.

Ce commentaire est sans doute assez pugnace et sévère, car il se doit ne reflète que la médiocrité des arguments type « communiqué de presse » d’un LEEM qui en est encore  à regretter le temps jadis, et toujours incapable de se mesurer et anticiper le futur.

mardi 5 février 2019

La France aime la violence

   Tout porte à croire que notre pays, la France, respecte, encourage et aime la violence ; nous sommes juste sortis du cycle dit des « zadistes », entrons dans celui des « gilets jaunes » et nous retrouvons ces sentiments diffus d’un peuple, de personnes qui au niveau individuel ou collectif pratique, encourage ou excuse la violence; qu’elle soit verbale, social ou physique.
   On objectera que cette violence serait destinée contre les pouvoirs régaliens, Police Justice et Armée ; mais dans la réalité quotidienne de ces faits de violence, on trouve autant d’attaques de magasins de vins Nicolas que de coups portés aux CRS : cette violence est-elle inscrite dans les gènes, dans le mode de fonctionnement de notre manière de vivre ?
   Avant d’essayer de répondre à cette question, remarquons que cette violence sort régulièrement victorieuse de ses combats Il y eut ces derniers mois, des personnes autoproclamées « zadistes » c’est à dire littéralement partisans d’une « zone à défendre » qui avaient unilatéralement décidés qu’un aéroport ne devait pas être construit près de Nantes". Ils étaient plusieurs milliers. Qu’ils expriment une hostilité dans le projet industriel, qu’ils manifestent dans le respect des lois, qu’ils fassent une propagande active voir intelligente de leur opposition : tout cela était dans les règles du jeu d’un système démocratique.
   Cependant, dès le départ, leur stratégie, leur mode fonctionnement a été très différent : ils exigeaient l’annulation du projet, et cela quoique les autres en pensent; et avec des actions de quelque moyens qu’ils avaient décidés et qu’ils assumèrent totalement : violence verbale et physique, manifestations et combats contre les forces de l’ordre étaient leurs méthodes. Nous avons l’exacte définition de la dictature d’une minorité contre une majorité. Tout le monde connait la suite, malgré tout les votes démocratiquement réalisés aux différents échelons de la représentation nationale demandant la continuation du projet ; celui-ci a été suspendu, repoussé et arrêté : ils ont gagnés.
   Quand ce type de mouvement apparaît, leurs premiers mots exprimées parlent d’indignation face à une injustice insoutenable ; avec cette entrée en matière, ce type de d’argument, tout mouvement est très bien vu en France : si vous hurler à l’injustice, vous avez un a priori favorable de la part de tous les auditeurs, acteurs et dirigeants. Alors pourquoi faudrait-il faire une démonstration rigoureuse, mais lente à structurer et difficile à exprimer de faits objectifs alors s’il suffit de brandir un étendard d’injustice pour être écouté, compris et remporté l’adhésion de tous, au moins pour un certain temps ? La fin justifie les moyens !
   Et puis de l’injustice à la révolution, il n’y a qu’un pas que beaucoup franchisse assez vite ; mais s’il y a injustice, c’est qu’il y a certes des victimes mais aussi des coupables, et que ces derniers n’ont été jusqu’à maintenant ni découverts, ni condamnés ; la conclusion est que le pays fonctionne mal, il faut le bouleverser pour réparer ces intolérables injustices : il est grand temps de faire la révolution.
  Or ce mot aussi est lui aussi très vu en France : nous sommes (ou pensons être) les enfants d’une grande révolution que le monde entier nous envie : celle de 1789. Et tous savent que ce mouvement, qui dura 10 ans, a été marqué par une très grande violence : les expropriations par la force, les jugements avec condamnation à mort sans avocat lors de procès durant quelques heures ont été légaux, justifiés, encouragées.
   Car si la violence est par essence immorale et interdite, par définition condamnable et juridiquement indéfendable ; il existerait des situations où cette même violence peut être justifiée car utile pour le « bien » face au « juste » : on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Tout est dit : on peut ou on doit bafouer les idées que l’on défend pour les faire triompher. 
  De l'autre coté, les spectateurs qui au départ auraient été naturellement contre ce déluge de violence, deux sentiments ambiguës se côtoient. D’abord la compréhension, car toute l’historique catholique de notre culture est du coté de la victime, de la veuve et de l’orphelin : on compatis. Et puis, la mécanique si douce de la faiblesse, du déni se met en place, avec une acceptation lâche des événements. Au départ, beaucoup pensent sincèrement pouvoir, vouloir voudrait juste se permettre de gagner du temps, mais ils sombrent bientôt dans une abdication aveugle.
  Devant cette double mécanique, violence et apathie, le pouvoir ne sait, ne peut plus rien faire : prendrait-il partie pour l’une des deux options qu’il se verrait fortement critiqué par le cumul des deux groupes : il sombre dans une tétanisation totale, il parle, jure et sombre dans la pire des déchéances pour un pouvoir : il démissionne.
  Et le temps passe, c’est le seul qui continue à assumer son rôle ; et avec le temps vient l’enlisement, le pourrissement, le marécage dans lequel les différentes médiocrités se vautrent en tentant de continuer leur si longue comédie, car la médiocrité a des résiliences qui étonnent toujours les acteurs de ce type de comédie.
  Et une fois fini cet épisode, tous en attendent un nouveau avec son lot et ses accès de violence ….

jeudi 31 janvier 2019

Désastre prévisible des élections Européennes


En ce début d’année 2019, nous savons tous qu’il y aura une échéance qui arrive tous les 5 ans : l’élection des députés Européens. Chaque pays membre va envoyer un nombre d’élus au parlement de Strasbourg, qui siège aussi à Bruxelles, environ un député par million d’habitants. On peut déjà se poser la question du pouvoir, du rôle, de la responsabilité de ce parlement face aux décideurs européens vis-à-vis, le gouvernement européen as-t-il quelque chose à craindre des députés ? Non, tout le monde sait que ces députés ne servent pas à grand-chose, et qu’élire n’importe qui ne fait pas prendre un grand risque pour le pays d’origine et pour la gouvernance Européenne; l’électeur européen peut, au pire, se défouler, au mieux montrer son adhésion globale à l’Europe et son projet. 
Tel est l'objectif de mon propos, qui aujourd’hui peut, va montrer un soutien à l’Europe ? Car s’il y a des mécontents vis-à-vis de l’Europe, ceux-ci ne voteront pas POUR celle-ci ; la question devient : qui, vers le mois de Mai 2019, sera content de l’Europe ? Qui est prêt électoralement à donner son quitus à l’Europe ? Qui va soutenir l’Europe ? Qui est d’accord pour mouiller sa chemise pour l’Europe ? Essayons de faire une revue pays par pays.
Royaume Uni
Il est facile de commencer par le dernier de la classe : le Royaume Uni, qui pour ce sujet fera ressortir toute la souffrance venant de son nom de d’United Kingdom ; car tout porte à croire qu’en cas de Brexit, l’Ecosse fera bande à part assez vite et il n'y aura plu de Royaume Uni. S’il y a Brexit, les anglais pro-européens n’auront que leurs yeux pour pleurer, car il n'y aura pas d’élection. Et s’il n’y avait pas de Brexit, ces mêmes Européens seront considérés comme des traites au peuple souverain. Quoique qu'il arrive, l’Europe restera pour de très nombreuses années le sujet maudit du début du XXI siècle pour les îles Britanniques.Italie
L’Italie a pris le parti d’une provocation systématique avec les règlements et obligations européennes, il ne s’agit pas pour eux de dire s’ils sont européens ou pas, mais de se mesurer en interne sur la virulence de leur anti européanisme, sur la violence de leur ressentiment vis à vis de Bruxelles. Comptant suivre une stratégie imitant Grèce, voulant rester toujours en avant, à l’attaque, et à la limite du hors-jeu, il est complètement invraisemblable d’un parti, groupe puisse proclamer son attachement à l’Europe, car il prendrait le risque d’être un traite renégat par rapport au consensus national; l’Italie a fait pour très longtemps le choix de la lutte soit chaude soit froide avec l’Europe.
BeneluxNos voisins du Nord les plus proches ont des soucis de politique interne dramatiques, d’équilibres entre courants souvent insolubles ; et même si Bruxelles reste le centre théorique de l’Europe, Wallons et Flamands ont trop de vrais sujets de discorde pour en rajouter un autre où ils auraient tout à perdre : leur seule position visible au niveau international. Cette élection se déroulera au mieux sans eux, et au pire contre l’Europe si le thème des migrations apparaissait. Car c’est bien ce thème qui éloigne les bataves de l’Europe depuis déjà quelques années, et beaucoup oublie que les Hollandais avaient aussi refusé le traité institutionnel par un référendum sans appel, les parties politiques du gouvernement actuel très près de tomber sur le problème du pacte de Marrakech parce qu’il parait encourager les migrations, présentera un profil très bas sur son adhésion à l’Europe. Et quand au troisième élément du Benelux, le Luxembourg, son image est tellement liée à la finance et à l’évasion fiscale qu’un engagement pro Européen serait un très mauvais service rendu aux autres pays, « on » leur fera comprendre ce point et ils sauront éviter le piège tendu.Espagne
De l’autre coté des Pyrénées, l’heure est des réflexions assez violentes sur la manière de désagréger l’unité du pays ; pendant longtemps le séparatisme consubstantiel à l’unité de façade espagnol a préservé l’illusion sur un état récent, crée par le fer et le sang par la Castille. Madrid a objectivement conquis le reste de la péninsule ibérique dans la suite de la Reconquista du XV siècle, n’étant rejeté que par le Portugal. Au XX siècle, l’unité espagnole a été remise en cause au pays basque, mais ceux-ci ont si médiocrement défendu leur cause malgré un soutien populaire évident qu’ils ont perdu. Ces dernières années, Barcelone a pris le relais du séparatisme, avec toujours autant de médiocrité dans la logique de l’action, mais une puissance vocale et économique plus forte, tout en reprenant le slogan simpliste mais réelle : nous ne voulons plus de Madrid comme pouvoir tutélaire. Qu’importe si les analogies et images entre Madrid et le franquisme sont fausses, la rhétorique indépendantiste catalane est en route, et on voit très mal qui pourrait l’arrêter, par quel moyen une alternative raisonnable  arriverait à se faire jour. La boite de Pandore ayant été ouverte, on verra les provinces du Sud, Valence et celles qui forment l’ancienne Andalousie, emboîter le sentier de la très, trop grande autonomie. Comment imaginer un discours d’union de l’Europe alors que l’union même de l’Espagne est en jeu ? Quel personne politique irait démontrer que l’on est plus fort unis en Europe alors que tant  de personnes sont d’accord pour affirmer qu’il est indispensable de se désunir en interne au nom des particularismes régionaux ?
Portugal
Le cas du Portugal est beaucoup plus simple ; il a tant subi les malversations de ses gouvernants avec une utilisation stupide des fonds Européens, avec ce gaspillage démoniaques de l’argent qui lui avait été donné et auquel on a rajouté l’argent qu’il n’aurait pas du emprunté que le mot Europe signifie misère et népotisme ; peut-être dans quelques dizaines d’années les choses changeront, mais en 2019, le Portugal est la caricature du pays qui ne peut pas sortir de l’Europe, et qui ne peut plus en bénéficier dans la vie quotidienne de ses habitants : le résultat sera de la haine.
Grèce
Parlons maintenant de la Grèce qui a réussi à faire pire que le Portugal dans son intégration européenne, et dont la punition fut horrible à ses habitants ; ceux-ci ayant été  incapables de prendre conscience qu’un Grexit aurait été encore plus dramatique; la masse toujours colossale de la dette a gérer (on dit bien gérer, car le remboursement est au delà de l’illusion) leur garantie une souveraineté proche de zéro pour de très nombreuses années ; trouver un défenseur de l’Europe dans ce pays sera impossible.
Europe de l'Est
Si nous nous tournons vers le Nord Est, on peut dès le départ prendre l’image du Nordet, ce vent froid lumineux et hivernal qui nous glace le sang chaque hiver ; au départ, nous avions l’idée d’une alliance logique entre des pays qui venaient de fuir l’hégémonie soviétique. Et puis le pouvoir de Bruxelles imagina pouvoir se constituer rapidement et à peu de frais un empire d’une manière inattendue peu d'années avant. Les données du traité implicite étaient la société de consommation contre des nouvelles frontières très à l’Est de l’Europe, un donnant-donnant logique et fructueux pour les deux protagonistes de l’accord. Or le « peu de frais » a manqué : il était illusoire. Avec en plus le contre exemple de l’Allemagne de l’Est qui n’as pu s’en sortir que parce son alter ego à l’Ouest qui a passé 10 à 15 ans à lui tenir la tête hors de l’eau, le sort de ces pays était scellé dès le départ : la situation qu’avait laissé plus de 40 ans de communisme version soviétique, la perte totale des système et valeurs morales de ces années de plomb ont fait que chaque centime mis dans ces régions ne pouvait que se transformer en Mercedes noire destiné à un ex « on ne sait plus », mais venant de l’ancien système. La désillusion fut énorme et le très long chemin de remise à niveau s’engagea. Quand il fut question de donner à d’autres ce si précieux argent qui manquait,  quand ils découvrirent qu’il valait maintenant mieux être réfugié syrien que citoyen d’Europe de l’Est, l’implacable machine à désamour fut lancé et le pacte de Višegrad constitua le début de la positon définitivement négative de ces pays.
Autres paysComme il y a juridiquement 27 pays en Europe, il nous manque encore les confettis du Sud, ces presque pays aux noms improbables, évoquant la nostalgie du bassin méditerranéen : Malte, Chypre par exemple ; leur vision sur l’Europe  est simple : des sous obtenus lors de bocages quand il faut une décision à l’unanimité. Rideau !
FranceAh ! J’allais en oublier un de pays ! Le notre ! La si grande et très aimée France ! Après l’élection présidentielle de Mr Macron mi-2017, beaucoup avaient pensé avoir enfin LE grand homme politique élu par un des pays majeurs de l’Europe ayant l’autorité naturelle pour devenir le référent Européen, celui que tous auraient écouté comme le gardien des clés Européennes, celui dont la parole aurait pu faire un contrepoids magnifique et crédible aux stupidités que l’on dit sur l’Europe. Patatras ! Après le calamiteux mois d’Hiver 2018-2019 marqué par la haine, la violence et la bêtise des gilets jaunes, après avoir montré au Monde qu’il ne savait plus être écouté, entendu, respecté chez lui, après avoir été incapable de rétablir l’ordre et l’état de droit en France, comment imaginer qu’il pourrait remplir ces taches pour 27 pays ? Il restera toujours une minorité pour voter pour députés européens pro-européen, mais la majorité des voies iront se reporter sur ceux qui vont affirmer qu’une partie de leurs malheurs vient de Bruxelles.
Prévoir ce désastre tragique n’est pas si compliqué, le résultat des élections Européennes sera un parlement avec 500 députés anti-Européens.