samedi 9 février 2019

Pénurie de médicaments en France


1-     Pénurie pour des produits majeurs et indispensables, dits de santé publique : inadmissible du coté de l’ANSM, un laboratoire pharmaceutique qui ne respecte pas ses obligations peut et DOIT se voir retirer son AMM, et celle-ci transférer à un autres acteur ; juridiquement c’est possible.
2-     Demandes pays émergents : si un fabriquant de vaccins a répondu positivement à 100 millions de doses et qu’il n’arrive pas à faire face, à produire, à remplir son contrat ; son directeur commercial doit être licencié  pour faute grave, voir le comité directeur.
3-     Relocaliser la fabrication des principes actifs en Europe : problème économique, réglementaire ou politique ? Avec les projets, directives type REACH peut-on encore faire de la chimie fine en Europe ? Le risque juridique est énorme. Et s’il devenait gérable, il faudrait trouver des maires, élus locaux d’accord pour implanter une usine qui « produit des trucs toxiques » ; pas si simple.
4-     Exportations parallèles : NON, en Europe, on ne peut parler d’exportations dites parallèles, la libre circulation des produits et services est un acquis. Bien sur c’est complexe pour les médicaments en prix administrés, avec des règles et des prix différents selon les états ; c’est le cas des produits nouveaux innovants, chers et protégées par des brevets ; mais pour ceux-ci, les autorités de tutelle se sont toujours montrer très indulgentes et coopératives. No problemo.
5-     Il faut savoir que +/-80 % des médicaments vendus en Europe n’ont plus de « protection intellectuelle » ce sont des génériques avec des prix libres, soumis à une concurrence de marché comparable à celle que subissent tous les autres biens vendus en Europe. Et qu’ils ne représentent que +/- 20 % des ventes du total des laboratoires d’un pays.
6-     Donc au final, si un fabriquant de générique d’augmentin, c’est-à-dire une association « amoxicilline acide clavulanique », sous forme  injectable comme il en existe plusieurs centaines ou milliers de part le monde, toutes aussi bien fabriqués les unes que les autres n’arrive pas à gérer ses prix entre différents canaux de distribution, différents états ou structures ville vs hôpital ; il devrait, voir doit changer de métier et se réorienter vers un business plus simple, moins compliqué, vendre des pizzas sur les marchés par exemple.

Ce commentaire est sans doute assez pugnace et sévère, car il se doit ne reflète que la médiocrité des arguments type « communiqué de presse » d’un LEEM qui en est encore  à regretter le temps jadis, et toujours incapable de se mesurer et anticiper le futur.

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