1-
Pénurie pour des produits majeurs et
indispensables, dits de santé publique : inadmissible du coté de l’ANSM, un
laboratoire pharmaceutique qui ne respecte pas ses obligations peut et DOIT se
voir retirer son AMM, et celle-ci transférer à un autres acteur ;
juridiquement c’est possible.
2-
Demandes pays émergents : si un fabriquant
de vaccins a répondu positivement à 100 millions de doses et qu’il n’arrive pas
à faire face, à produire, à remplir son contrat ; son directeur commercial
doit être licencié pour faute grave,
voir le comité directeur.
3-
Relocaliser la fabrication des principes actifs
en Europe : problème économique, réglementaire ou politique ? Avec
les projets, directives type REACH peut-on encore faire de la chimie fine
en Europe ? Le risque juridique est énorme. Et s’il devenait gérable, il
faudrait trouver des maires, élus locaux d’accord pour implanter une usine qui « produit
des trucs toxiques » ; pas si simple.
4-
Exportations parallèles : NON, en Europe,
on ne peut parler d’exportations dites parallèles, la libre circulation des
produits et services est un acquis. Bien sur c’est complexe pour les
médicaments en prix administrés, avec des règles et des prix différents selon
les états ; c’est le cas des produits nouveaux innovants, chers et
protégées par des brevets ; mais pour ceux-ci, les autorités de tutelle se
sont toujours montrer très indulgentes et coopératives. No problemo.
5-
Il faut savoir que +/-80 % des médicaments
vendus en Europe n’ont plus de « protection intellectuelle » ce sont
des génériques avec des prix libres, soumis à une concurrence de marché
comparable à celle que subissent tous les autres biens vendus en Europe. Et qu’ils
ne représentent que +/- 20 % des ventes du total des laboratoires d’un pays.
6-
Donc au final, si un fabriquant de générique
d’augmentin, c’est-à-dire une association « amoxicilline acide
clavulanique », sous forme injectable comme il en existe plusieurs
centaines ou milliers de part le monde, toutes aussi bien fabriqués les unes
que les autres n’arrive pas à gérer ses prix entre différents canaux de
distribution, différents états ou structures ville vs hôpital ; il
devrait, voir doit changer de métier et se réorienter vers un business plus
simple, moins compliqué, vendre des pizzas sur les marchés par exemple.
Ce commentaire est sans doute assez pugnace et sévère, car
il se doit ne reflète que la médiocrité des arguments type « communiqué de
presse » d’un LEEM qui en est encore
à regretter le temps jadis, et toujours incapable de se mesurer et
anticiper le futur.
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