lundi 11 février 2019

Du principe de précaution au négationnisme


Il n’y a pas de journée sans un article, un éditorial condamnant les « fake news », les informations fausses, la désinformation : bref ce qui s’appelle très officiellement la désinformation ; cela est la volonté délibérée de délivrer des informations tronquées, des approximations, des mensonges avec la volonté supposée ou réelle de vouloir influencer, modifier l’opinion des gens pour son propre intérêt.
En introduction, il faut se souvenir que cette nauséeuse tactique n’est pas récente, cela ne date de ce début du XXI siècle ; depuis la nuit des temps, insinuations et mensonges ont existés pour faire pencher la balance de son coté ; mais il fallait aussi pourvoir propager au plus vite ces fausses informations, un technique qui facilite sa diffusion. La Révolution Française a vu la création de centaines de journaux dès que la liberté de la presse fut actée ; et tout aussi rapidement des publications se jetèrent dans la diffusion d’information tronquées.
Aujourd’hui avec les si fameuses et célèbres « autoroutes de l’information », tout le monde peut recevoir toute les nouvelles qu’il veut ou qu’il peut : on sait tout sur tout ; il n’est pas étonnant que des activistes de tout bords, passionnément avides de défendre et propager leurs croyances émettent des informations favorables à leurs idées en oubliant le minimum des obligations du statut de journaliste : les outils techniques sont là pour propager toutes informations, même la désinformation ; mais est-ce suffisant pour expliquer la réussite des fake news ? Les gens ont-ils changés à ce point ? Qu’est ce qui peut expliquer la telle réussite des « intox » ?
Il me semble qu’il faille aller chercher du coté du « principe de précaution » ; solidement établi dans nos valeurs, inscrit dans le dur de notre Vème République; il permet à chaque défenseur acharné de son pint de vue de commencer toute démonstration qui va au devant des faits les plus étables par ce terrible « Mais on se sait jamais ! Tout est possible ! Le principe de précaution doit me permettre de présenter mes idées ! ».
Et en parallèle, le lecteur, l’auditeur envahi d’informations contradictoires se voit interdit toute critique rapide et définitive, car il se voit opposer ce principe de non-choix et il doit « par précaution » tenir pour envisageable ce qui devrait lui apparaître risible voir stupide !

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