mardi 14 mai 2019

L’Ecologie, la nouvelle religion du XXI siècle ?


C’est une question que l’on peut se poser : l’écologie est-elle, va-t-elle devenir une des religions principales du XXI siècle ?

   Pas mal d’arguments plaident en faveur de cette affirmation ; la liste des critères qui permettent de définir que l’on a en face de soi une religion sont finalement assez bien codifiés ; citons par exemple : une vision claire de ce qui est important dans le jour présent, la certitude de ce qu’il faut faire pour obtenir une vie parfaite sur la terre, et au contraire la démonstration apocalyptique  de ce qu’il va arriver si l’on s’égare ; il y a bien devant nous le choix entre un enfer et un paradis.
   Face à ses enjeux, il y a aussi ce qui savent, leur mission et de convaincre de gré voir de force, par la parole ou le glaive, l’ensemble des autres, tous les autres terriens, d’adhérer d’une manière « absolue » à la vérité établie ; et ces différentes certitudes sont codifiés et écrites dans un ou plusieurs grands livres. La réalité physique ou matérielle des choses présentes ne doit en aucune façon interférer avec la vérité qui a été établie : l’écologie est définitivement du coté des idées et n’as aucune considération pour les faits, quand ceux-ci ont la malchance de s’opposer aux idées, ils sont non seulement ignorés mais physiquement détruits et les gens doivent suivre.
   Enfin, l’écologie n’as que faire du bonheur individuel et du confort particulier des humains ; il y a beaucoup important et urgent : il faut sauver l’humanité des périls qui peuvent l’accabler, car les forces du « mal » sont toujours présentes ; et le combat contre celles-ci ont la particularité d’être implacables.  La victoire est assurée, et cela même si de combats et batailles intermédiaires peuvent et seront le plus souvent perdus ; cela n’as aucune importance : seul doit être prise en compte la vision de la victoire et du paradis ultime.
   Toutes ces certitudes, toutes ces obligations immatérielles pourraient nous entraîner à qualifier l’écologie de religion ; tout lecteur attentif aura bien vu que la majorité des critères et qualitatifs cités ci-dessus concernent aussi les religions, qu’elles soient mono ou polythéistes ; et on sait bien que le culte en lui-même, le rituel, les lieux ou les officiants sont des éléments secondaires.
   Cependant, il manque d’autres éléments fondateurs et indispensables pour définir une religion ; le premier d’entre eux est la transcendance. Si de nombreux écologistes sont quasiment acquis à l’idée d’une vision supérieure, déifiée des autorités immanentes auxquelles ils obéissent aveuglement (le soleil par exemple) je n’ai pas encore vu ou lu de récits où on parlerait d’une transcendance, d’une réincarnation d’un de ces équivalent dieu sur notre bonne vieille terre ; oui, il y a des Dieux écologiques, mais on cherche un Abraham, Bouddha, Jésus, Lao-Tseu ou Mahomet : aucune relation entre ces puissances mystiques n’a été établi via un prophète ou assimilé ; or aucune religion n’as fait, depuis la nuit des temps, l’économie de cette transcendance.
   Le deuxième élément important manquant ce jour est la stratégie clairement affirmée à tous d’une irrémédiable volonté de conquête physique, par la guerre ou un de ces équivalents, de l’ensemble du globe pour en faire un empire, avec sa civilisation construite autour du culte de la religion.
   Rien ne dit que l’écologie naissante du XXI siècle ne cédera pas à l’attrait de devenir une religion complète et définitive, sure d’elle et dominatrice, avec la mission très autoritaire de création d’un empire ; mais ce jour, en ce début d’année 2019, on ne peut que dire que l’écologie n’est qu’au stade que le qualifierais de pré-religieux, et que d’autres appellent « secte » ; un peu comme la religion chrétienne l’était durant les deux premiers siècles de notre ère : prête à bondir, mais devant encore bénéficier que quelques transformations pour devenir une religion à vocation mondiale.
    Tout est prêt, mais rien n’est sur.   



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