Dans l’édition informatique du lundi
6 Mai du « Point », un article se présente avec ce titre « Un million d'espèces menacées
d'extinction : le cri d'alarme de l'ONU », essayons d’en faire une
analyse critique et détaillée.
Le titre démarre par chiffre,
comme très souvent le cas aujourd’hui, un gros chiffre pour impressionner et
donner du poids à l’argumentation qui va suivre : un million ! L’emploi
des chiffres est de plus en plus la règle: il faut mesurer pour convaincre.
Le deuxième mot est « espèce »
nul doute que l’on parle du vivant, des choses de la vie, il s’agit d’espèces
animales ; et le mot suivant « disparition » renvoie directement
à l’arrêt de la vie, à la mort ; et cette mort concerne non seulement des animaux
actuels, mais de toute la lignée, de tous les descendants de ces espèces animales :
un horrible massacre.
Il faut être crédible pour
affirmer cela, et la caution est directement l’ONU : du lourd, du sérieux ;
si cela avait été l’Agence Européenne de l’environnement, l’impact n’aurait pas
été le même ; mais là l’ONU apporte une garantie de véracité.
Ces espèces auraient-elles disparues ?
Seraient-elles en voie immanente de disparition ? Ouf, non : elles
sont « menacées » ; et on retrouve la délicate nuance derrière
lequel se cache tous les articles de ce type : le conditionnel, ce n’est jamais
tout à fait certain. Mais sans doute suffisamment probable pour justifier un
titre de ce niveau de dramatisation.
Et nous arrivons à un résumé
synthétique de la grande majorité des articles de presse en ce début du XXI
siècle : un chiffre choc, une caution théorique et un drame absolu à venir ;
sauf si c’est l’inverse ou le contraire qui arrive.
Au final, rien ne peut être
considérée comme faux, mais tous les éléments du « non vrai » sont
réunis ; est-ce cela une « fake news » ? Comprenne qui
pourra.
PS : au fait, combien y a-t-il d’espèces dans le monde ?
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