Notre
système rembourse environ 30 milliards d’Euros de médicaments tous les ans,
quelle est LA priorité qui a été définie, depuis plus de vingt ans, par rapport
à nos voisins européens ? Objectivement, ce n’est pas l’innovation, mais
la « distribution de proximité » et cela via deux mécanismes très coûteux. D’abord avec le maintien d’un circuit logistique long, via grossistes
et pharmacies, aux dépens d’un système court, le « mail-order » via internet
et poste : ce circuit long absorbe entre un quart et un tiers du coût
sec-soc des remboursements du médicament. Et puis nous avons un système avec
des marges sur les médicaments génériques qui sont, au niveau de l’officine, deux fois plus élevés en France que dans le
reste de l’Europe, le pharmacien a la même marge en Euros pour un générique que
pour le princeps ; en clair, si un princeps valait 10 euros, sa marge
était de 3 euros, le prix total était de 13 euros ; si le générique vaut
plus que 4 euros, sa marge reste à 3 euros et le prix total 7 euros ; les
génériques font un tiers du chiffres des officines, mais leur marge moyenne est
de 50%. Très étonnante spécificité française de ce choix d’une distribution de
proximité onéreuse, mais comme l’enveloppe du coût des médicaments est limitée,
fermée, cela se fait au indirectement dépens de
des produits récents innovants
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