mardi 26 février 2019

La malédiction autodestructrice, suicidaire de l’antisémitisme


Mon propos n’est pas de rappeler ce qu’est ou n’est pas l’antisémitisme ou l’antisionisme ; mais de regarder, d’analyser ce qui est arrivé aux pays, structures qui l’ont été ouvertement, publiquement, sans état d’âme : que sont devenus ces pays ?.
Dans un passé récent, nous avons, après l’accord Israël-Egypte, ce qui s’est appelé le « front du Refus » soit l’Irak, la Syrie et la Libye : l’antisémitisme version antisionisme était leur valeur fondamentale. Depuis, l’Irak a connu une suite de guerre avec d’abord l’Iran, puis la guerre du golfe, la guerre dite de « Bush » : au minium un million de morts ; depuis 2011, la Syrie a connu une terrible guerre civile, ainsi que la Libye à un degré moindre : plusieurs centaines de milliers de morts.
Un peu plus loin dans le temps, l’Allemagne a pratiqué l’antisémitisme comme point central de sa politique, tué des millions de juifs et a perdu entre 5 à 8 millions de ces citoyens dans la deuxième guerre mondiale ; le pays mettra encore très longtemps à s’en remettre.
L’empire tsariste de la fin du XIX siècle s’est livré à un antisémitisme structuré, ses services ont crée les « Protocoles des sages de Sion » et puis il est tombé dans une horrible guerre civile qui a vu l’apparition du soviétisme au prix de millions de morts.
Nous pourrions continuer à remonter le temps avec l’Espagne du XV au XVIII, antisémite et pratiquant l’inquisition contre ses citoyens ; les guerres des croisades commencés par des pogroms et finissant dans des bains de sang…..
L’antisémitisme se révèle très souvent pour ses propagandistes, ceux le soutiennent et le diffusent, une idéologie  mortifère, suicidaire autodestructrice au cours duquel la mort est omniprésente. Tout se passe comme si le violent discours de haine se retournait contre les ceux l’ont proclamés.   


lundi 25 février 2019

L’homme n’est pas un animal comme les autres


On trouve régulièrement  des articles déclarant, et avec un aplomb certain, et sous couvert de considérations physiologiques sur l’ADN par exemple, que finalement, entre toute les espèces qui existent  sur terre, il n’y aurait pas tant de différence que d’autres l’estiment, que l’ADN commun est très important, de l’ordre de « x » %, qu’il existe de nombreuses similarités entre l’homme et le singe ; bref en un mot comme en mille : l’homme est un animal comme tan d’autres.
D’abord si on parle d’ADN, quelques réflexions : l’homme a 99% d’ADN commun avec le singe et aussi 85% avec la mouche drosophile, autre espèce très étudiée par les chercheurs ; et alors ? Avec les données actuelles, avec ce que l’on sait de l’ADN, cela prouverait quoi ? Quand on dit d’une manière péremptoire que les chercheurs connaissent tous de notre ADN, qu’ils l’ont déchiffré, cela veut juste dire que l’on connait la position des différents acides aminés, alignés l’un derrière l’autre, mais rien de plus. La meilleure image que je connaisse sur ce sujet est que nous avons déchiffré un livre, mais qu’il nous manque le dictionnaire : aujourd’hui cela ne nous sert à rien. Un deuxième exemple : on sait depuis quelques années que notre ADN contient « beaucoup » d’ADN de virus ; combien ? Décrire des pourcentages d’ADN ne sert à rien
Les considérations sur les différents d’alimentation que font certains ne nous avancent pas vraiment, il y a longtemps que l’on n’assemble plus les espèces sur leurs habitudes alimentaires ; sinon le criquet et la vache, deux espèces très friandes d’herbes vertes et grasses devraient se retrouver dans la même catégorie.
Passons aux choses sérieuses, les sentiments, expressions et autres moyens de montre aux autres ce qui se passe au profond de nous-mêmes ; les animaux souffrent et savent nous montrer des sensations d’attachement : c’est clair et tous les possesseurs d’animaux domestiques, de compagnie ou apprivoisés le savent ; la question est : peut-on comparer ces faits objectifs avec ce qui découlent de l’intelligence et des passions que l’on connait de l’homme et qui en est une des caractéristiques les plus fondamentales ? Il est possible de discuter, disserter à l’infini sur cette question, et sans en apporter de réponses.
Alors, prenons des analogies, des considérations générales ; mon argumentation passera par les conséquences nobles ou ignobles de ce que l’on peut imaginer les conséquences de la nature humaine dans sa propre vie et celles de ses voisins. Pour ce qui est du positif, citons l’art et la religion : a-t-on jamais vu une œuvre d’art venant d’un animal ? Que cette œuvre soit visuelle, acoustique ? Tout en pouvant définitivement affirmer  la négative pour le littéraire. Le thème de la religion nous approche des cotés positifs ou négatifs ; car que le sache, on n’as jamais vu un animal adorer une divinité, construire un temple et imaginer, rationaliser l’immortalité ; mais on n’as aussi jamais vu un animal faire un quasi génocide de ses proches pour des idées, des concepts, des dieux.

Non, plus j’y pense, plus je suis convaincu que l’homme n’est pas, n’as jamais été et ne sera jamais un animal comparables à tous les animaux, voir à ceux que l’on appelle supérieures ; il as été, est et restera toujours une dimension mystérieuse qui le différencie ; quand à appréhender, visualiser et définir exactement cette exception, je ne m’y lance pas !

lundi 11 février 2019

Du principe de précaution au négationnisme


Il n’y a pas de journée sans un article, un éditorial condamnant les « fake news », les informations fausses, la désinformation : bref ce qui s’appelle très officiellement la désinformation ; cela est la volonté délibérée de délivrer des informations tronquées, des approximations, des mensonges avec la volonté supposée ou réelle de vouloir influencer, modifier l’opinion des gens pour son propre intérêt.
En introduction, il faut se souvenir que cette nauséeuse tactique n’est pas récente, cela ne date de ce début du XXI siècle ; depuis la nuit des temps, insinuations et mensonges ont existés pour faire pencher la balance de son coté ; mais il fallait aussi pourvoir propager au plus vite ces fausses informations, un technique qui facilite sa diffusion. La Révolution Française a vu la création de centaines de journaux dès que la liberté de la presse fut actée ; et tout aussi rapidement des publications se jetèrent dans la diffusion d’information tronquées.
Aujourd’hui avec les si fameuses et célèbres « autoroutes de l’information », tout le monde peut recevoir toute les nouvelles qu’il veut ou qu’il peut : on sait tout sur tout ; il n’est pas étonnant que des activistes de tout bords, passionnément avides de défendre et propager leurs croyances émettent des informations favorables à leurs idées en oubliant le minimum des obligations du statut de journaliste : les outils techniques sont là pour propager toutes informations, même la désinformation ; mais est-ce suffisant pour expliquer la réussite des fake news ? Les gens ont-ils changés à ce point ? Qu’est ce qui peut expliquer la telle réussite des « intox » ?
Il me semble qu’il faille aller chercher du coté du « principe de précaution » ; solidement établi dans nos valeurs, inscrit dans le dur de notre Vème République; il permet à chaque défenseur acharné de son pint de vue de commencer toute démonstration qui va au devant des faits les plus étables par ce terrible « Mais on se sait jamais ! Tout est possible ! Le principe de précaution doit me permettre de présenter mes idées ! ».
Et en parallèle, le lecteur, l’auditeur envahi d’informations contradictoires se voit interdit toute critique rapide et définitive, car il se voit opposer ce principe de non-choix et il doit « par précaution » tenir pour envisageable ce qui devrait lui apparaître risible voir stupide !

samedi 9 février 2019

Pénurie de médicaments en France


1-     Pénurie pour des produits majeurs et indispensables, dits de santé publique : inadmissible du coté de l’ANSM, un laboratoire pharmaceutique qui ne respecte pas ses obligations peut et DOIT se voir retirer son AMM, et celle-ci transférer à un autres acteur ; juridiquement c’est possible.
2-     Demandes pays émergents : si un fabriquant de vaccins a répondu positivement à 100 millions de doses et qu’il n’arrive pas à faire face, à produire, à remplir son contrat ; son directeur commercial doit être licencié  pour faute grave, voir le comité directeur.
3-     Relocaliser la fabrication des principes actifs en Europe : problème économique, réglementaire ou politique ? Avec les projets, directives type REACH peut-on encore faire de la chimie fine en Europe ? Le risque juridique est énorme. Et s’il devenait gérable, il faudrait trouver des maires, élus locaux d’accord pour implanter une usine qui « produit des trucs toxiques » ; pas si simple.
4-     Exportations parallèles : NON, en Europe, on ne peut parler d’exportations dites parallèles, la libre circulation des produits et services est un acquis. Bien sur c’est complexe pour les médicaments en prix administrés, avec des règles et des prix différents selon les états ; c’est le cas des produits nouveaux innovants, chers et protégées par des brevets ; mais pour ceux-ci, les autorités de tutelle se sont toujours montrer très indulgentes et coopératives. No problemo.
5-     Il faut savoir que +/-80 % des médicaments vendus en Europe n’ont plus de « protection intellectuelle » ce sont des génériques avec des prix libres, soumis à une concurrence de marché comparable à celle que subissent tous les autres biens vendus en Europe. Et qu’ils ne représentent que +/- 20 % des ventes du total des laboratoires d’un pays.
6-     Donc au final, si un fabriquant de générique d’augmentin, c’est-à-dire une association « amoxicilline acide clavulanique », sous forme  injectable comme il en existe plusieurs centaines ou milliers de part le monde, toutes aussi bien fabriqués les unes que les autres n’arrive pas à gérer ses prix entre différents canaux de distribution, différents états ou structures ville vs hôpital ; il devrait, voir doit changer de métier et se réorienter vers un business plus simple, moins compliqué, vendre des pizzas sur les marchés par exemple.

Ce commentaire est sans doute assez pugnace et sévère, car il se doit ne reflète que la médiocrité des arguments type « communiqué de presse » d’un LEEM qui en est encore  à regretter le temps jadis, et toujours incapable de se mesurer et anticiper le futur.

mardi 5 février 2019

La France aime la violence

   Tout porte à croire que notre pays, la France, respecte, encourage et aime la violence ; nous sommes juste sortis du cycle dit des « zadistes », entrons dans celui des « gilets jaunes » et nous retrouvons ces sentiments diffus d’un peuple, de personnes qui au niveau individuel ou collectif pratique, encourage ou excuse la violence; qu’elle soit verbale, social ou physique.
   On objectera que cette violence serait destinée contre les pouvoirs régaliens, Police Justice et Armée ; mais dans la réalité quotidienne de ces faits de violence, on trouve autant d’attaques de magasins de vins Nicolas que de coups portés aux CRS : cette violence est-elle inscrite dans les gènes, dans le mode de fonctionnement de notre manière de vivre ?
   Avant d’essayer de répondre à cette question, remarquons que cette violence sort régulièrement victorieuse de ses combats Il y eut ces derniers mois, des personnes autoproclamées « zadistes » c’est à dire littéralement partisans d’une « zone à défendre » qui avaient unilatéralement décidés qu’un aéroport ne devait pas être construit près de Nantes". Ils étaient plusieurs milliers. Qu’ils expriment une hostilité dans le projet industriel, qu’ils manifestent dans le respect des lois, qu’ils fassent une propagande active voir intelligente de leur opposition : tout cela était dans les règles du jeu d’un système démocratique.
   Cependant, dès le départ, leur stratégie, leur mode fonctionnement a été très différent : ils exigeaient l’annulation du projet, et cela quoique les autres en pensent; et avec des actions de quelque moyens qu’ils avaient décidés et qu’ils assumèrent totalement : violence verbale et physique, manifestations et combats contre les forces de l’ordre étaient leurs méthodes. Nous avons l’exacte définition de la dictature d’une minorité contre une majorité. Tout le monde connait la suite, malgré tout les votes démocratiquement réalisés aux différents échelons de la représentation nationale demandant la continuation du projet ; celui-ci a été suspendu, repoussé et arrêté : ils ont gagnés.
   Quand ce type de mouvement apparaît, leurs premiers mots exprimées parlent d’indignation face à une injustice insoutenable ; avec cette entrée en matière, ce type de d’argument, tout mouvement est très bien vu en France : si vous hurler à l’injustice, vous avez un a priori favorable de la part de tous les auditeurs, acteurs et dirigeants. Alors pourquoi faudrait-il faire une démonstration rigoureuse, mais lente à structurer et difficile à exprimer de faits objectifs alors s’il suffit de brandir un étendard d’injustice pour être écouté, compris et remporté l’adhésion de tous, au moins pour un certain temps ? La fin justifie les moyens !
   Et puis de l’injustice à la révolution, il n’y a qu’un pas que beaucoup franchisse assez vite ; mais s’il y a injustice, c’est qu’il y a certes des victimes mais aussi des coupables, et que ces derniers n’ont été jusqu’à maintenant ni découverts, ni condamnés ; la conclusion est que le pays fonctionne mal, il faut le bouleverser pour réparer ces intolérables injustices : il est grand temps de faire la révolution.
  Or ce mot aussi est lui aussi très vu en France : nous sommes (ou pensons être) les enfants d’une grande révolution que le monde entier nous envie : celle de 1789. Et tous savent que ce mouvement, qui dura 10 ans, a été marqué par une très grande violence : les expropriations par la force, les jugements avec condamnation à mort sans avocat lors de procès durant quelques heures ont été légaux, justifiés, encouragées.
   Car si la violence est par essence immorale et interdite, par définition condamnable et juridiquement indéfendable ; il existerait des situations où cette même violence peut être justifiée car utile pour le « bien » face au « juste » : on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Tout est dit : on peut ou on doit bafouer les idées que l’on défend pour les faire triompher. 
  De l'autre coté, les spectateurs qui au départ auraient été naturellement contre ce déluge de violence, deux sentiments ambiguës se côtoient. D’abord la compréhension, car toute l’historique catholique de notre culture est du coté de la victime, de la veuve et de l’orphelin : on compatis. Et puis, la mécanique si douce de la faiblesse, du déni se met en place, avec une acceptation lâche des événements. Au départ, beaucoup pensent sincèrement pouvoir, vouloir voudrait juste se permettre de gagner du temps, mais ils sombrent bientôt dans une abdication aveugle.
  Devant cette double mécanique, violence et apathie, le pouvoir ne sait, ne peut plus rien faire : prendrait-il partie pour l’une des deux options qu’il se verrait fortement critiqué par le cumul des deux groupes : il sombre dans une tétanisation totale, il parle, jure et sombre dans la pire des déchéances pour un pouvoir : il démissionne.
  Et le temps passe, c’est le seul qui continue à assumer son rôle ; et avec le temps vient l’enlisement, le pourrissement, le marécage dans lequel les différentes médiocrités se vautrent en tentant de continuer leur si longue comédie, car la médiocrité a des résiliences qui étonnent toujours les acteurs de ce type de comédie.
  Et une fois fini cet épisode, tous en attendent un nouveau avec son lot et ses accès de violence ….