lundi 12 avril 2021

Manifestions violentes contre les violences policières


               Bien sur, le titre contient déjà le paradoxe que nous allons étudier : que dire, écrire quand on voit des gens manifestés par milliers, d’une manière violente (que cela soit au niveau des slogans que des dégradations et autre imitations de combat de rues) pour dénoncer le concept, le principe des violences policières ? Cela se passe régulièrement à Paris, et ce sont les manifestations les plus violentes de ces dernières années.

               Il n’est évidemment pas dans mon propos de discuter de la réalité de ces violences, tout en sachant que la police est dépositaire de l’usage de la force publique ; les policiers ont le droit d’utiliser la violence, mais ces gens ont manifesté car ils considéraient que la violence était excédentaire. Cependant, une VRAIE manifestation contre la violence ne pourrait être que non-violence.

               Revenons donc au paradoxe initial : quel peut être le rationnel, la mécanique intellectuelle qui va faire que des personnes font ce type de manifestations ? Ils ne manifestent QUE contre les violences policières, enfin ce qu’ils considèrent comme entrant dans cette définition. Les autres violences leurs sont égales, indifférentes, et sont hors sujet. Par exemple, la violence d’un dealer de drogue face à son concurrent assassiné à la kalachnikov ne fait pas partie de leur révolte, seules les violences policières seraient condamnables.

               Une, voir la, seule explication est qu’ils ne sont contre qu’une seule forme de violence ; la violence en général ne les gênent pas mais ils sont vent debout contre la violence policière, celle qui ne permet pas faire tout ce que l’on veut dans la rue. Et par une jonglerie intellectuelle, ils sont capables ne manifester violement contre cette violence, leur raisonnement ne considère comme violence à interdire uniquement celle venant de la police.

               Cela rappelle des slogans du type « pas de liberté aux ennemis de la liberté »….. 

vendredi 26 mars 2021

Octofene et Nanbacine, toute ma jeunesse !

On dit, j’ai lu dans la presse, que ces produits pourraient être utiles et pourquoi pas efficaces contre cette nouvelle épidémie : Covid 19. En fait j’ai eu une expérience de ces molécules. Imaginons, revenons aux années 60, voir 70. Les principes, études, données médicales demandées pour commercialiser un nouveau médicament étaient très simples, on dira limitées ; et une à deux lettres d’un mandarin suffisait à obtenir le cesam, le Visa, ancêtre de l’AMM : autorisation de mise sur la marché. En ces années là, il suffisait d’une, lettre d’un patron hospitalier disant, résumant son expérience avec une formule type « j’ai utilisé ce produit sur un nombre conséquent de malades et en ait été pleinement satisfait », le tout accompagné d’une intuition pour mettre sur le marché et vendre, à un prix très faible (quelques dizaines de centimes d’Euro) plus ou moins n’importe quoi. Il se trouve que deux laboratoires avaient dans leurs armoires (et en même temps !!!) deux très vagues dérives des « huiles essentielles », c’est-à-dire de nos si chères plantes aromatiques du sud de la France. Par une succession de coïncidences, chances, elles ont obtenus comme mode d’action le fait d’être antiviral, bingo ! Il s’agissait du clofoctol et du xibornol, soir Octoféne ® et Nanbacine® comme nom commercial. Durant la fin des années 80 ravagées par le SIDA, j’avais pris un rendez-vous avec un de mes « chers professeur » pour lui proposer s’il serait possible d’expérimenter ces deux molécules contre cette maladie, après tout des antiviraux contre le (les si nombreux) virus HIV semblaient intéressants, non ? Il m’a répondu, avec une expression mi-amusée et un peu condescendante : avez-vous lu leurs dossiers ? Bien sur je m’y attachais dès le lendemain ; mais cela ne pris que très peu de temps : il n’y avait RIEN. C’est certain qu’il le savait, car franchement, un (des) produit qui pourrait vraiment contrer les virus, cela se saurait. En conclusion, j’espère que Pasteur ne retournera pas dans tombe devant tant de ……………………. censuré