Ce qui est pathétique dans ce style d'information est la confirmation que le système démocratique, avec le cycle débat majorité lois et leurs application, est devenu inutile : il se trouve remplacer par la Justice, avec un grand J. Vu la colossale complexité des textes déjà publiés, on peut demander à la Justice son avis pour tout et n’importe quoi ; comme le pouvoir ne se refuse pas, la Justice va trancher, décider, rendre un avis qui sera par nature définitif, car une décision de justice n'as pas de limite dans le temps, ce qui est déclaré vrai par le juge l’est pour la nuit des temps. Si on a la ferme volonté d’obtenir ce que politiquement on veut, il n’est plus nécessaire de le demander aux gens, au peuple, tant au niveau national et qu’européen, en courant le risque d’être remis en cause à la prochaine élection; il est beaucoup plus rapide, direct, efficace de contacter un juge. Bien sur cela demande du temps et de l’argent, il faut souvent plusieurs étapes, mais pour les persévérants le résultat est garanti.
Certains vont dire, argumenter que le juge ne fait qu’appliquer la loi ? Et non ! Avec les innombrables textes existants au niveau de notre pays, il avait déjà le loisir de choisir celui qui allait servir le mieux son objectif, sa vision des choses ; et il peut aussi faire son choix dans les innombrables textes des niveaux géographiques supérieurs : européen voir mondiale avec l’ONU ; ou des niveaux juridiques transversaux, organisme regroupant des syndicats des associations ou comparables ; le Conseil Constitutionnel se le permet et il ne contredira pas ceux qui le font.
Et puis même s’il devait aller trop loin, argumenter sa décision d’une manière trop spéciale, voir en contradiction avec des lois qui expliciterait contre diraient son jugement, il restera toujours l’argument suprême : l’indépendance de la justice, comme si notre pays était en danger d’un coup d’état ou d’un régime totalitaire.
Non, vraiment non, personne ne veut ni ne peut essayer de remettre en cause la toute puissance de la Justice apparue durant la deuxième partie du XX siécle.
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