mardi 16 juin 2020

La nouvelle toute puissance de la Justice

Ce qui est pathétique dans ce style d'information est la confirmation que le système démocratique, avec le cycle débat majorité lois et leurs application, est devenu inutile : il se trouve remplacer par la Justice, avec un grand J. Vu la colossale complexité des textes déjà publiés, on peut demander à la Justice son avis pour tout et n’importe quoi ; comme le pouvoir ne se refuse pas, la Justice va trancher, décider, rendre un avis qui sera par nature définitif, car une décision de justice n'as pas de limite dans le temps, ce qui est déclaré vrai par le juge l’est pour la nuit des temps. Si on a la ferme volonté d’obtenir ce que politiquement on veut, il n’est plus nécessaire de le demander aux gens, au peuple, tant au niveau national et qu’européen, en courant le risque d’être remis en cause à la prochaine élection; il est beaucoup plus rapide, direct, efficace de contacter un juge. Bien sur cela demande du temps et de l’argent, il faut souvent plusieurs étapes, mais pour les persévérants le résultat est garanti.

Certains vont dire, argumenter que le juge ne fait qu’appliquer la loi ? Et non ! Avec les innombrables textes existants au niveau de notre pays, il avait déjà le loisir de choisir celui qui allait servir le mieux son objectif, sa vision des choses ; et il peut aussi faire son choix dans les innombrables textes des niveaux géographiques supérieurs : européen voir mondiale avec l’ONU ; ou des niveaux juridiques transversaux, organisme regroupant des syndicats des associations ou comparables ; le Conseil Constitutionnel se le permet et il ne contredira pas ceux qui le font.

Et puis même s’il devait aller trop loin, argumenter sa décision d’une manière trop spéciale, voir en contradiction avec des lois qui expliciterait contre diraient son jugement, il restera toujours l’argument suprême : l’indépendance de la justice, comme si  notre pays était en danger d’un coup d’état ou d’un régime totalitaire.

Non, vraiment non, personne ne veut ni ne peut essayer de remettre en cause la toute puissance de la Justice apparue durant la deuxième partie du XX siécle.

Erare humanum est, perseverare diabolicum

Il y a déjà plus de 20 ans (Kyoto 1997) la question « Que faire face au réchauffement climatique du aux gaz à effet de serre ? » a été posé, et considéré comme majeure pour le monde ou plutôt l’espèce humaine.

Rapidement, le principe d’une stratégie et d’une prise en charge qui viendrait de « structures multinationales » en relation, dépendant plus ou moins de l’ONU a été choisi. D’innombrables comités ont été crées, de très nombreuses réunions et /ou congrès se sont déroulés,  des engagements, voir des traités, ont été signées par de très nombreux états : tout cela sans aucun résultat tangible. 20 ans après, il n’y a eu globalement aucune modification sur le niveau d’émission des « gaz à effet de serre, tous les objectifs définis n’ont pas été atteint. Le « pourquoi de cet échec » n’est pas mon propos, d’autres y travaillent, peut-être …. La question qu’il me semble utile et important de se poser est « pourquoi vouloir continuer à persévérer dans une méthode qui ne marche manifestement ? »

Que dirait-on d’un entraineur sportif qui continuerait à aligner une équipe quia déjà perdu 10 ou 20 matchs ?

Il nous reste deux solutions : 1/  soit trouver une autre solution, très différente et mieux la piloter ; 2/ soit dépenser, invertir les « milliers de milliards d’€ ou de $ » dans des mesures qui nous permettront de vivre malgré des degrés en plus.

L’erreur est humaine, seule la persévérance est diabolique