En ce début d’année 2019, nous savons tous qu’il y aura une échéance qui arrive tous les 5 ans : l’élection des députés Européens. Chaque pays membre va envoyer un nombre d’élus au parlement de Strasbourg, qui siège aussi à Bruxelles, environ un député par million d’habitants. On peut déjà se poser la question du pouvoir, du rôle, de la responsabilité de ce parlement face aux décideurs européens vis-à-vis, le gouvernement européen as-t-il quelque chose à craindre des députés ? Non, tout le monde sait que ces députés ne servent pas à grand-chose, et qu’élire n’importe qui ne fait pas prendre un grand risque pour le pays d’origine et pour la gouvernance Européenne; l’électeur européen peut, au pire, se défouler, au mieux montrer son adhésion globale à l’Europe et son projet.
Tel est l'objectif de mon propos, qui aujourd’hui peut, va montrer un soutien à l’Europe ? Car s’il y a des mécontents vis-à-vis de l’Europe, ceux-ci ne voteront pas POUR celle-ci ; la question devient : qui, vers le mois de Mai 2019, sera content de l’Europe ? Qui est prêt électoralement à donner son quitus à l’Europe ? Qui va soutenir l’Europe ? Qui est d’accord pour mouiller sa chemise pour l’Europe ? Essayons de faire une revue pays par pays.
Royaume Uni
Il est facile de commencer par le dernier de la classe : le Royaume Uni, qui pour ce sujet fera ressortir toute la souffrance venant de son nom de d’United Kingdom ; car tout porte à croire qu’en cas de Brexit, l’Ecosse fera bande
à part assez vite et il n'y aura plu de Royaume Uni. S’il y a Brexit, les anglais pro-européens n’auront que leurs yeux pour
pleurer, car il n'y aura pas d’élection. Et
s’il n’y avait pas de Brexit, ces mêmes Européens seront considérés comme des
traites au peuple souverain. Quoique qu'il arrive, l’Europe restera pour de très
nombreuses années le sujet maudit du début du XXI siècle pour les îles
Britanniques.Italie
L’Italie a
pris le parti d’une provocation systématique avec les règlements et obligations
européennes, il ne s’agit pas pour eux de dire s’ils sont européens ou pas,
mais de se mesurer en interne sur la virulence de leur anti européanisme, sur
la violence de leur ressentiment vis à vis de Bruxelles. Comptant suivre une stratégie imitant
Grèce, voulant rester toujours en avant, à l’attaque, et à la limite du
hors-jeu, il est complètement invraisemblable d’un parti, groupe puisse
proclamer son attachement à l’Europe, car il prendrait le risque d’être un
traite renégat par rapport au consensus national; l’Italie a fait pour très
longtemps le choix de la lutte soit chaude soit froide avec l’Europe.
BeneluxNos voisins
du Nord les plus proches ont des soucis de politique interne dramatiques,
d’équilibres entre courants souvent insolubles ; et même si Bruxelles
reste le centre théorique de l’Europe, Wallons et Flamands ont trop de vrais
sujets de discorde pour en rajouter un autre où ils auraient tout à
perdre : leur seule position visible au niveau international. Cette
élection se déroulera au mieux sans eux, et au pire contre l’Europe si le thème
des migrations apparaissait. Car c’est
bien ce thème qui éloigne les bataves de l’Europe depuis déjà quelques années,
et beaucoup oublie que les Hollandais avaient aussi refusé le traité
institutionnel par un référendum sans appel, les parties politiques du
gouvernement actuel très près de tomber sur le problème du pacte de Marrakech
parce qu’il parait encourager les migrations, présentera un profil très bas sur
son adhésion à l’Europe. Et quand au troisième élément du Benelux, le
Luxembourg, son image est tellement liée à la finance et à l’évasion fiscale
qu’un engagement pro Européen serait un très mauvais service rendu aux autres
pays, « on » leur fera comprendre ce point et ils sauront éviter le
piège tendu.Espagne
De l’autre coté des Pyrénées,
l’heure est des réflexions assez violentes sur la manière de désagréger l’unité
du pays ; pendant longtemps le séparatisme consubstantiel à l’unité de
façade espagnol a préservé l’illusion sur un état récent, crée par le fer et le
sang par la Castille. Madrid a objectivement conquis le reste de la péninsule
ibérique dans la suite de la Reconquista du XV siècle, n’étant rejeté que par
le Portugal. Au XX siècle, l’unité espagnole a été remise en cause au pays basque, mais
ceux-ci ont si médiocrement défendu leur cause malgré un soutien populaire
évident qu’ils ont perdu. Ces dernières années, Barcelone a pris le relais du
séparatisme, avec toujours autant de médiocrité dans la logique de l’action,
mais une puissance vocale et économique plus forte, tout en reprenant le slogan
simpliste mais réelle : nous ne voulons plus de Madrid comme pouvoir
tutélaire. Qu’importe si les analogies et images entre Madrid et le franquisme
sont fausses, la rhétorique indépendantiste catalane est en route, et on voit
très mal qui pourrait l’arrêter, par quel moyen une alternative
raisonnable arriverait à se faire jour.
La boite de Pandore ayant été ouverte, on verra les provinces du Sud, Valence
et celles qui forment l’ancienne Andalousie, emboîter le sentier de la très,
trop grande autonomie. Comment imaginer un discours d’union de l’Europe alors
que l’union même de l’Espagne est en jeu ? Quel personne politique irait
démontrer que l’on est plus fort unis en Europe alors que tant de personnes sont d’accord pour affirmer
qu’il est indispensable de se désunir en interne au nom des particularismes
régionaux ?
PortugalLe cas du Portugal est beaucoup plus simple ; il a tant subi les malversations de ses gouvernants avec une utilisation stupide des fonds Européens, avec ce gaspillage démoniaques de l’argent qui lui avait été donné et auquel on a rajouté l’argent qu’il n’aurait pas du emprunté que le mot Europe signifie misère et népotisme ; peut-être dans quelques dizaines d’années les choses changeront, mais en 2019, le Portugal est la caricature du pays qui ne peut pas sortir de l’Europe, et qui ne peut plus en bénéficier dans la vie quotidienne de ses habitants : le résultat sera de la haine.
GrèceParlons maintenant de la Grèce qui a réussi à faire pire que le Portugal dans son intégration européenne, et dont la punition fut horrible à ses habitants ; ceux-ci ayant été incapables de prendre conscience qu’un Grexit aurait été encore plus dramatique; la masse toujours colossale de la dette a gérer (on dit bien gérer, car le remboursement est au delà de l’illusion) leur garantie une souveraineté proche de zéro pour de très nombreuses années ; trouver un défenseur de l’Europe dans ce pays sera impossible.
Europe de l'EstSi nous nous tournons vers le Nord Est, on peut dès le départ prendre l’image du Nordet, ce vent froid lumineux et hivernal qui nous glace le sang chaque hiver ; au départ, nous avions l’idée d’une alliance logique entre des pays qui venaient de fuir l’hégémonie soviétique. Et puis le pouvoir de Bruxelles imagina pouvoir se constituer rapidement et à peu de frais un empire d’une manière inattendue peu d'années avant. Les données du traité implicite étaient la société de consommation contre des nouvelles frontières très à l’Est de l’Europe, un donnant-donnant logique et fructueux pour les deux protagonistes de l’accord. Or le « peu de frais » a manqué : il était illusoire. Avec en plus le contre exemple de l’Allemagne de l’Est qui n’as pu s’en sortir que parce son alter ego à l’Ouest qui a passé 10 à 15 ans à lui tenir la tête hors de l’eau, le sort de ces pays était scellé dès le départ : la situation qu’avait laissé plus de 40 ans de communisme version soviétique, la perte totale des système et valeurs morales de ces années de plomb ont fait que chaque centime mis dans ces régions ne pouvait que se transformer en Mercedes noire destiné à un ex « on ne sait plus », mais venant de l’ancien système. La désillusion fut énorme et le très long chemin de remise à niveau s’engagea. Quand il fut question de donner à d’autres ce si précieux argent qui manquait, quand ils découvrirent qu’il valait maintenant mieux être réfugié syrien que citoyen d’Europe de l’Est, l’implacable machine à désamour fut lancé et le pacte de Višegrad constitua le début de la positon définitivement négative de ces pays.
PortugalLe cas du Portugal est beaucoup plus simple ; il a tant subi les malversations de ses gouvernants avec une utilisation stupide des fonds Européens, avec ce gaspillage démoniaques de l’argent qui lui avait été donné et auquel on a rajouté l’argent qu’il n’aurait pas du emprunté que le mot Europe signifie misère et népotisme ; peut-être dans quelques dizaines d’années les choses changeront, mais en 2019, le Portugal est la caricature du pays qui ne peut pas sortir de l’Europe, et qui ne peut plus en bénéficier dans la vie quotidienne de ses habitants : le résultat sera de la haine.
GrèceParlons maintenant de la Grèce qui a réussi à faire pire que le Portugal dans son intégration européenne, et dont la punition fut horrible à ses habitants ; ceux-ci ayant été incapables de prendre conscience qu’un Grexit aurait été encore plus dramatique; la masse toujours colossale de la dette a gérer (on dit bien gérer, car le remboursement est au delà de l’illusion) leur garantie une souveraineté proche de zéro pour de très nombreuses années ; trouver un défenseur de l’Europe dans ce pays sera impossible.
Europe de l'EstSi nous nous tournons vers le Nord Est, on peut dès le départ prendre l’image du Nordet, ce vent froid lumineux et hivernal qui nous glace le sang chaque hiver ; au départ, nous avions l’idée d’une alliance logique entre des pays qui venaient de fuir l’hégémonie soviétique. Et puis le pouvoir de Bruxelles imagina pouvoir se constituer rapidement et à peu de frais un empire d’une manière inattendue peu d'années avant. Les données du traité implicite étaient la société de consommation contre des nouvelles frontières très à l’Est de l’Europe, un donnant-donnant logique et fructueux pour les deux protagonistes de l’accord. Or le « peu de frais » a manqué : il était illusoire. Avec en plus le contre exemple de l’Allemagne de l’Est qui n’as pu s’en sortir que parce son alter ego à l’Ouest qui a passé 10 à 15 ans à lui tenir la tête hors de l’eau, le sort de ces pays était scellé dès le départ : la situation qu’avait laissé plus de 40 ans de communisme version soviétique, la perte totale des système et valeurs morales de ces années de plomb ont fait que chaque centime mis dans ces régions ne pouvait que se transformer en Mercedes noire destiné à un ex « on ne sait plus », mais venant de l’ancien système. La désillusion fut énorme et le très long chemin de remise à niveau s’engagea. Quand il fut question de donner à d’autres ce si précieux argent qui manquait, quand ils découvrirent qu’il valait maintenant mieux être réfugié syrien que citoyen d’Europe de l’Est, l’implacable machine à désamour fut lancé et le pacte de Višegrad constitua le début de la positon définitivement négative de ces pays.
Autres paysComme il y a juridiquement 27 pays
en Europe, il nous manque encore les confettis du Sud, ces presque pays aux
noms improbables, évoquant la nostalgie du bassin méditerranéen : Malte,
Chypre par exemple ; leur vision sur l’Europe est simple : des sous obtenus lors de
bocages quand il faut une décision à l’unanimité. Rideau !
FranceAh ! J’allais en oublier un de
pays ! Le notre ! La si grande et très aimée France ! Après
l’élection présidentielle de Mr Macron mi-2017, beaucoup avaient pensé avoir
enfin LE grand homme politique élu par un des pays majeurs de l’Europe ayant
l’autorité naturelle pour devenir le référent Européen, celui que tous auraient
écouté comme le gardien des clés Européennes, celui dont la parole aurait pu
faire un contrepoids magnifique et crédible aux stupidités que l’on dit sur
l’Europe. Patatras ! Après le calamiteux mois d’Hiver 2018-2019 marqué par
la haine, la violence et la bêtise des gilets jaunes, après avoir montré au
Monde qu’il ne savait plus être écouté, entendu, respecté chez lui, après avoir
été incapable de rétablir l’ordre et l’état de droit en France, comment
imaginer qu’il pourrait remplir ces taches pour 27 pays ? Il restera
toujours une minorité pour voter pour députés européens pro-européen, mais la
majorité des voies iront se reporter sur ceux qui vont affirmer qu’une partie
de leurs malheurs vient de Bruxelles.
Prévoir ce désastre tragique n’est
pas si compliqué, le résultat des élections Européennes sera un parlement avec 500 députés anti-Européens.