Ayant récemment lu un éditorial venant d’un grand journal chinois, ce qui veut dire portant la parole du gouvernement de ce pays, qui proclamait que le système de vote des citoyens chinois pour élire, choisir leurs dirigeants, était très bien car il mettait à l’abri ce grand pays des erreurs et bêtises qui viennent d’un vote direct ; le système utilisé en Chine est tout sauf du vote direct, il s’apparent à un vote censitaire, à plusieurs niveaux (nul ne sait combien il y en a vraiment), mais à chaque fois les candidats sont revus par des « commissions » inspirés du partie et/ou du gouvernement ; tout se termine par une assemblée de plusieurs milliers de députés qui votent comme un seul homme, car choisi par un seul homme, comme le dirigeant en place.
Cela n’est pas la démocratie avec participation direct de tous les électeurs, mais l’éditorialiste était content, heureux voir fier que ce système anachronique, qui nous rappellent les élections des députés sous Napoléon III, voir celles ayant en Iran avec le comité de discernement, ait épargné à son pays un de ces désastres qui sont arrivés en Europe durant 2017, voir fin 2016 : le Brexit, Allemagne sans gouvernement, Catalogne et Corse ; on pourrait sortir de l’Europe et parler des élections US.
Tous ces votes vont se traduire par une (des) régression(s) économique, politique, culturelle ou sociale ; le prévoir est facile, élémentaire ; cela a été dit, argumentée et écrit ; il n’empêche que les électeurs sont allés droit dans le mur, comme un seul homme.
Penser que la France a échappé à ce jeu de massacre équivaut à oublier que nous avons été à deux doigts d’avoir un seconde tour des présidentielles Le Pen versus Mélenchon ; et que rien n’est gagné après l’élection de Macron.
Face à tous ces désastres, on comprend que les autorités chinoises imaginent avoir un système plus efficace car il les mettrait à l’abri d’un vote direct qui pourrait osciller entre l’illogique et le suicidaire ; mais on peut rester désolé qu’ils puissent y avoir un peu de raison, de vérité dans cette affirmation.